Médecins et mutuelles se sont accordés en particulier sur le renforcement de l'organisation de la garde de médecine générale et le financement de projets pilotes pour la garde de semaine.

L'accord prévoit aussi de renforcer le Dossier médical global dans la population qui, comme nous l'annoncions depuis plusieurs semaines, sera dissocié du contact annuel obligatoire avec le MG.

Les mutuelles ont obtenu l'enregistrement obligatoire du consentement du patient lors de l'ouverture de son DMG.

Concernant les suppléments d'honoraires en hôpital notoirement, c'est le statu quo. L'incertitude quant à la pérennité financière des hôpitaux et les réformes autour des réseaux sont pour beaucoup dans la prudence affichée par la Commission médico-mutualiste sur ce dossier.

Absym

"Les médecins se sont vus attribuer un budget de 8,59 milliards d'euros pour leurs honoraires", se réjouit l'Absym. "Pour la troisième année consécutive, nous avons pu obtenir une augmentation des honoraires de consultations, visites, avis et honoraires de surveillance. Ils seront revus à la hausse à concurrence de 1,95% à partir du 1er janvier 2020. Outre cet effort global, le nouvel accord porte une attention particulière aux pédiatres. Leurs consultations sont revalorisées à hauteur de 4,7% au-delà de l'indexation prévue."

Le nouvel accord permet également une revalorisation d'autres prestations. "Un montant de 5 millions d'euros est libéré pour la médecine physique et de réadaptation. Davantage de moyens seront également consacrés aux soins palliatifs, à la surveillance en hôpital de jour 'oncologie', aux patientes prises en charge dans les centres MIC (maternal intensive care) et pour les consultations préopératoires en anesthésie. Nous avons férocement lutté en faveur des médecins généralistes en formation (MGF) ainsi que des médecins spécialistes en formation (MSF). Comme mesure transitoire en 2020, leur statut social sera porté à 1.250 euros, représentant un investissement de 10,5 millions d'euros."

L'Absym estime avoir contribué à laisser aux médecins généralistes "la liberté d'organiser leur permanence via un poste de garde ou un service de garde lui-même orchestré par leur cercle". Un budget supplémentaire sera alloué aux initiatives telles que Médecins en difficulté et doctors4doctors.

Le président de l'ABSyM se dit, enfin, "satisfait que le nouvel accord pose les premiers jalons vers la télémédecine en Belgique".

GBO-Cartel

"Après 8h longues heures de négociations et sept versions successives pour arriver à trouver un accord sur la répartition de masse d'indexation (180,2 millions d'euros), les négociations au sein de la médico-mut ont abouti", constate le GBO (Cartel).

Le GBO, qui regrette de n'avoir pas signé pour deux ans, y voit une dizaine de points favorables pour la médecine générale : l'indexation de 1,95% pour les actes intellectuels, la prolongation automatique (sans nécessairement un contact annuel) du dossier médical global, qui est indexé, des projets de financement de la garde de semaine en MG pourront enfin être financés, les cercles de MG pourront re-participer à la concertation selon des modalités à définir, le financement des PMG existants est garanti et de nouvelles initiatives seront possibles.

"Des projets-pilotes en télé-expertise dermatologique et ophtalmologique pourront être financés. Un honoraire majoré pour la visite à domicile chez un patient en soins palliatifs est prévu."

Enfin, le statut social des médecins en formation est augmenté. "Nous avions demandé une revalorisation de 1.500 euros mais nous n'avons pas été suivis. Celle-ci ne sera que de 1.250 euros, mais c'est déjà une belle victoire."

Le GBO "continuera à se battre en faveur d'une meilleure reconnaissance de la MG", message "qu'il fera passer auprès des futurs négociateurs pour la formation d'un gouvernement fédéral, aussitôt qu'ils seront connus".

Les deux syndicats s'accordent pour regretter la baisse probable des subventions liées au nombre de voix obtenues aux élections médicales et qu'ils reçoivent de l'Etat pour leur fonctionnement (un peu plus d'un million d'euros pour trois syndicats actuellement). A comparer au milliard dévolu aux mutuelles.

Une année 2020 difficile les attend dans une ambiance teintée parfois de "doctor-bashing" de la part de certains acteurs...

En cette période d'incertitude politique, cet accord médico-mut apporte une stabilité tarifaire pour les patients, c'est déjà cela de pris...

Médecins et mutuelles se sont accordés en particulier sur le renforcement de l'organisation de la garde de médecine générale et le financement de projets pilotes pour la garde de semaine.L'accord prévoit aussi de renforcer le Dossier médical global dans la population qui, comme nous l'annoncions depuis plusieurs semaines, sera dissocié du contact annuel obligatoire avec le MG.Les mutuelles ont obtenu l'enregistrement obligatoire du consentement du patient lors de l'ouverture de son DMG.Concernant les suppléments d'honoraires en hôpital notoirement, c'est le statu quo. L'incertitude quant à la pérennité financière des hôpitaux et les réformes autour des réseaux sont pour beaucoup dans la prudence affichée par la Commission médico-mutualiste sur ce dossier. "Les médecins se sont vus attribuer un budget de 8,59 milliards d'euros pour leurs honoraires", se réjouit l'Absym. "Pour la troisième année consécutive, nous avons pu obtenir une augmentation des honoraires de consultations, visites, avis et honoraires de surveillance. Ils seront revus à la hausse à concurrence de 1,95% à partir du 1er janvier 2020. Outre cet effort global, le nouvel accord porte une attention particulière aux pédiatres. Leurs consultations sont revalorisées à hauteur de 4,7% au-delà de l'indexation prévue."Le nouvel accord permet également une revalorisation d'autres prestations. "Un montant de 5 millions d'euros est libéré pour la médecine physique et de réadaptation. Davantage de moyens seront également consacrés aux soins palliatifs, à la surveillance en hôpital de jour 'oncologie', aux patientes prises en charge dans les centres MIC (maternal intensive care) et pour les consultations préopératoires en anesthésie. Nous avons férocement lutté en faveur des médecins généralistes en formation (MGF) ainsi que des médecins spécialistes en formation (MSF). Comme mesure transitoire en 2020, leur statut social sera porté à 1.250 euros, représentant un investissement de 10,5 millions d'euros."L'Absym estime avoir contribué à laisser aux médecins généralistes "la liberté d'organiser leur permanence via un poste de garde ou un service de garde lui-même orchestré par leur cercle". Un budget supplémentaire sera alloué aux initiatives telles que Médecins en difficulté et doctors4doctors. Le président de l'ABSyM se dit, enfin, "satisfait que le nouvel accord pose les premiers jalons vers la télémédecine en Belgique"."Après 8h longues heures de négociations et sept versions successives pour arriver à trouver un accord sur la répartition de masse d'indexation (180,2 millions d'euros), les négociations au sein de la médico-mut ont abouti", constate le GBO (Cartel). Le GBO, qui regrette de n'avoir pas signé pour deux ans, y voit une dizaine de points favorables pour la médecine générale : l'indexation de 1,95% pour les actes intellectuels, la prolongation automatique (sans nécessairement un contact annuel) du dossier médical global, qui est indexé, des projets de financement de la garde de semaine en MG pourront enfin être financés, les cercles de MG pourront re-participer à la concertation selon des modalités à définir, le financement des PMG existants est garanti et de nouvelles initiatives seront possibles. "Des projets-pilotes en télé-expertise dermatologique et ophtalmologique pourront être financés. Un honoraire majoré pour la visite à domicile chez un patient en soins palliatifs est prévu."Enfin, le statut social des médecins en formation est augmenté. "Nous avions demandé une revalorisation de 1.500 euros mais nous n'avons pas été suivis. Celle-ci ne sera que de 1.250 euros, mais c'est déjà une belle victoire."Le GBO "continuera à se battre en faveur d'une meilleure reconnaissance de la MG", message "qu'il fera passer auprès des futurs négociateurs pour la formation d'un gouvernement fédéral, aussitôt qu'ils seront connus".Les deux syndicats s'accordent pour regretter la baisse probable des subventions liées au nombre de voix obtenues aux élections médicales et qu'ils reçoivent de l'Etat pour leur fonctionnement (un peu plus d'un million d'euros pour trois syndicats actuellement). A comparer au milliard dévolu aux mutuelles.Une année 2020 difficile les attend dans une ambiance teintée parfois de "doctor-bashing" de la part de certains acteurs...En cette période d'incertitude politique, cet accord médico-mut apporte une stabilité tarifaire pour les patients, c'est déjà cela de pris...