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Presque deux semaines après le déraillement du train remplis d'acrylonitril à Wetteren, il demeure nombreuses questions et critiques. Les urgentistes, les MG et les infirmières sont particulièrement appréciés, certes, pour leur implication. " Mais la communication fut quelque fois catastrophique. Nous n'avons reçu des éléments officiels que quatre jours après. Nous échangions des instructions pour les traitements tous les demi-jours ", témoignent plusieurs MG sur la zone accidentée. Le manque d'information claire sur les risques potentiels, les traitements et tests médicaux réalisés n'ont pas seulement provoqué l'angoisse dans la population. Pour les médecins également, c'était difficile de travailler. Ignace Demeyer (OLV Alost), urgentiste et un des coordinateurs du poste médical de garde (PMG) explique : " La communication avec les autorités locales et provinciales a été vraiment bancale les jours après la catastrophe. Nos questions sont restées sans réponse. C'est comme si nous étions sur une île. La collaboration avec les MG de Wetteren fut toutefois exemplaire. Ce fut presque unique la manière dont spontanément, ces derniers se sont mis en ordre de marche et ont mis sur pied une consultation de médecine générale, tant au poste médical de la Croix-Rouge qu'au centre d'accueil de Mariagaard. Ce modèle mérite absolument d'être copié." Le Dr Sofie Portier, un des MG présente en permanence au PMG explique : "Nous avons immédiatement mis sur pied un horaire de travail. Chacun était remplacé toutes les deux heures. Ce n'était pas pour autant facile car les instructions circulaient très vite. "Bien des MG ont aussi été confrontés à des phrases bizarres comme de remplir obligatoirement un formulaire d'accident du travail pour les agents. " Tous les agents qui ont travaillé à l'intérieur de la zone ont dû remplir un formulaire. Plainte ou pas. Vraiment pas pertinent. ", estime le Dr Michel De Munck.Dossier dans le Jdm n°2318 (17/05/2013)