Le Dr Devos justifiait en ces termes la disparition de la chambre de Liège d'où est parti le syndicalisme médical en 1962 : " Avec la réduction des subsides imposés unilatéralement par la ministre De Block, la poursuite d'une défense syndicale est en danger " (...)

Une représentativité wallonne

Les responsables ont invoqué un motif plus politique qu'une rationalisation à cette fusion. Les compétences en matière de santé transférées à la région sont gérées par l'Agence wallonne de la Santé, de la protection sociale et de la famille et l'OIT Aviq. Dans sa branche Santé, il y a deux commissions concernant les Médecins, la commission hôpitaux composée de gestionnaires et de Mutuelles où les médecins ne sont pas représentés et la commission première ligne où on trouve entre autres 9 représentants des prestataires et 9 mutualistes, sans parler de leurs suppléants. Dans cette arche de Noé, il y a un siège pour l'Absym, un pour le GBO et un pour la Fédération des maisons médicales. Le président de Liège Luc Herry occupe ce siège avec le vice-président Lamy de Braine comme suppléant. C'est le docteur Herry, en tant désormais que coprésident de la nouvelle Absym Wallonie qui en explique la justification : " Il était aberrant que l'Absym fédérale soit l'interlocuteur officiellement reconnu par la Région et l'Aaviq sous prétexte qu'elle seule couvre tout le territoire wallon. La fusion permet de fournir un interlocuteur unique et spécifique aux autorités régionales. Dans cette optique, le choix du nom qui se réfère explicitement à l'Absym semble incohérent. Les deux chambres flamandes ont choisi une voie plus simple et plus claire. Sans fusionner, elles ont créé une organisation faitière sans référence à l'Absym, le VAS Vlaamse Artsen Syndicaat, qui les représente à la Région (...)

A la recherche d'idées : retour aux sources

Le communiqué relatif à la décision de fusion du 7/11/2019 comporte une adresse au peuple : si vous avez des idées, venez nous les exposer. En attendant, la nouvelle association reprend l'organisation qui a fait la force des chambres syndicales à l'origine : des commissions par disciplines et par domaines d'action, servant de contacts avec la base, de think tanks et d'appuis aux négociateurs (...)

Aujourd'hui, le besoin apparaît clairement. Ce n'est plus une réforme de l'exercice de la médecine qui s'annonce mais une révolution provoquée par l'évolution de l'intelligence artificielle, la télémedecine, les impératifs des pandémies. Les syndicats médicaux doivent avoir des idées et être prêts à l'action, entre la dictature des experts et l'autoritarisme affolé des politiques. Pour cela, il faudra à la fois garder la place des acteurs de terrain responsables des soins et leur trouver un statut social protecteur face à la multiplication des risques y compris ceux provoqués par les interdictions de distribuer des soins normaux. On espère qu'ils procéderont d'abord à un SWOT sans indulgence, permettant de définir des objectifs réalisables en fonction des facteurs essentiels les conditionnant.

Le Dr Devos justifiait en ces termes la disparition de la chambre de Liège d'où est parti le syndicalisme médical en 1962 : " Avec la réduction des subsides imposés unilatéralement par la ministre De Block, la poursuite d'une défense syndicale est en danger " (...) Les responsables ont invoqué un motif plus politique qu'une rationalisation à cette fusion. Les compétences en matière de santé transférées à la région sont gérées par l'Agence wallonne de la Santé, de la protection sociale et de la famille et l'OIT Aviq. Dans sa branche Santé, il y a deux commissions concernant les Médecins, la commission hôpitaux composée de gestionnaires et de Mutuelles où les médecins ne sont pas représentés et la commission première ligne où on trouve entre autres 9 représentants des prestataires et 9 mutualistes, sans parler de leurs suppléants. Dans cette arche de Noé, il y a un siège pour l'Absym, un pour le GBO et un pour la Fédération des maisons médicales. Le président de Liège Luc Herry occupe ce siège avec le vice-président Lamy de Braine comme suppléant. C'est le docteur Herry, en tant désormais que coprésident de la nouvelle Absym Wallonie qui en explique la justification : " Il était aberrant que l'Absym fédérale soit l'interlocuteur officiellement reconnu par la Région et l'Aaviq sous prétexte qu'elle seule couvre tout le territoire wallon. La fusion permet de fournir un interlocuteur unique et spécifique aux autorités régionales. Dans cette optique, le choix du nom qui se réfère explicitement à l'Absym semble incohérent. Les deux chambres flamandes ont choisi une voie plus simple et plus claire. Sans fusionner, elles ont créé une organisation faitière sans référence à l'Absym, le VAS Vlaamse Artsen Syndicaat, qui les représente à la Région (...)Le communiqué relatif à la décision de fusion du 7/11/2019 comporte une adresse au peuple : si vous avez des idées, venez nous les exposer. En attendant, la nouvelle association reprend l'organisation qui a fait la force des chambres syndicales à l'origine : des commissions par disciplines et par domaines d'action, servant de contacts avec la base, de think tanks et d'appuis aux négociateurs (...)Aujourd'hui, le besoin apparaît clairement. Ce n'est plus une réforme de l'exercice de la médecine qui s'annonce mais une révolution provoquée par l'évolution de l'intelligence artificielle, la télémedecine, les impératifs des pandémies. Les syndicats médicaux doivent avoir des idées et être prêts à l'action, entre la dictature des experts et l'autoritarisme affolé des politiques. Pour cela, il faudra à la fois garder la place des acteurs de terrain responsables des soins et leur trouver un statut social protecteur face à la multiplication des risques y compris ceux provoqués par les interdictions de distribuer des soins normaux. On espère qu'ils procéderont d'abord à un SWOT sans indulgence, permettant de définir des objectifs réalisables en fonction des facteurs essentiels les conditionnant.