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La Fondation Roi Baudouin a posé par voie électronique une série de questions aux médecins belges sur le problème des certificats médicaux intempestifs qui constituent une nuisance dans la pratique des médecins, essentiellement les médecins généralistes. Un panel de 711 médecins, très représentatif de la population médicale belge, a pu être rassemblé. Le Journal du médecin publie ce vendredi les premiers résultats de cette enquête.Les principaux enseignements de cette enquête sont les suivants :1/ L'immense majorité des médecins (95,8%) considèrent qu'il est " très important " (46,8%) + " important " (34,5%) + " assez important " (14,5%) d'agir pour réduire la charge de travail due aux certificats.2/ Le hit-parade des certificats qui minent le plus la pratique est le suivant. Il a été déduit de réponses allant de 1 (maximum de nuisance) à 6 (minimum de nuisance) : 1. Certificats " parapluie " : 2,75 2. Certificats " sociaux " : 2,85 3. Formulaires chapitre IV : 2,91 4. Certificats liés à l'école : 3.98 5. Certificats liés au travail : 4,18 6. Certificats liés au sport : 4.333/ Les médecins se plaignent qu'il n'existe aucune instance en Belgique chargée de limiter l'objet d'une demande de certificats. En théorie, les citoyens-patients peuvent en demander pour quasi n'importe quoi. 91% des médecins souhaitent qu'une instance de ce type limite le nombre de certificats et 82% qu'une telle instance vérifie de manière périodique la pertinence des certificats.4/ Plus de 90% des médecins souhaitent que la Fondation Roi Baudouin s'investisse pour trouver des solutions. Ces solutions passent par la simplification (87% d'adhésion), une meilleure informatisation (75%) et un filtre à la demande des patients via par exemple une assistante sociale ou un paramédical (74%).5/ Les acteurs les plus susceptibles de régler le problème des certificats sont (plusieurs réponses possibles) les responsables des mutualités (75,1%), les associations de médecins (68,6%), les directeurs d'école (60,7%), les sociétés d'assurance (44,5%), le " ministre " (42,8%), les CPAS ou les communes (42,2%), les associations de patients (37,6%), le conseil de l'Ordre des médecins (31,7%) et les patients (30,4%).6/ Dans le cadre des certificats scolaires , certains médecins évoquent la possibilité de donner un rôle plus grand aux parents et aux centres PMS surtout en dehors des périodes d'examen. 7/ Enfin, les médecins de famille sont 63% à demander des instructions plus claires danscette matière.Découvrez l'intégralité de cet article dans nos éditions papier de ce vendredi 10 mai 2013.