Aujourd'hui, 9 provinces sur 10 sont en phase d'alerte 4. La semaine passée et la semaine d'avant, des mesures de restriction ont été annoncées: limitation des contacts rapprochés à une personne, fermeture de l'Horeca, couvre-feu, etc. Les chiffres des contamination sont toutefois toujours en hausse.
"Aucune règle, aucune loi ne battra le virus, c'est notre comportement", a souligné M. De Croo entouré des ministres-présidents et du ministre de la Santé. "Si nous formons une équipe solide, nous pouvons le battre".
Sept nouvelles mesures complémentaires ont été annoncées.
Les compétitions sportives professionnelles se dérouleront sans public, les compétitions amateurs sont suspendues, sauf celles qui concernent les jeunes de moins de 18 ans mais seuls les membres de la famille pourront y assister.
Dans les domaines culturel, religieux, éducatif ou associatif, les événements ne pourront rassembler plus de 40 personnes si l'organisation permet de respecter les règles sanitaires. Si l'activité est régie par un protocole particulier, le maximum peut passer à 200 personnes dès lors que la distance d'1,5 m est respectée et le port du masque imposé. La vente de boissons et nourriture est interdite.
Les parcs d'attractions sont fermés de même que les espaces intérieurs des parcs animaliers. Là encore, la vente de boissons et de nourriture est interdite.
Le télétravail reste la règle. Un système de monitoring sera mis en place avec les fédérations patronales afin qu'elle soit appliquée dès que c'est possible.
Dans les transports en commun, la capacité sera "optimalisée" afin d'éviter la surfréquentation. En Wallonie, des bus supplémentaires privés seront mis en circulation pour offrir une capacité supplémentaire en heure de pointe. Un appel est par ailleurs lancé pour favoriser les déplacements à pied, en vélo ou de les reporter hors des heures de pointe.
Dans l'enseignement supérieur, le taux d'occupation des locaux passera à 20%, sauf pour les travaux pratiques où ce n'est pas possible. La règle ne s'appliquera toutefois pas aux étudiants de première année.
Eviter la saturation des hôpitaux
Les différentes mesures annoncées ces dernières semaines doivent éviter que les hôpitaux soient saturés par les cas de covid. "Les chiffres sont mauvais. Chaque jour, c'est comme si l'on fermait un hôpital", a averti le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke.
Dès lundi, les opérations non urgentes prévues ces 4 prochaines semaines et qui peuvent être planifiées seront reportées. Les patients qui doivent recevoir des soins vitaux (thérapie contre le cancer, dyalyse, revalidation, etc.) sont en revanche encouragés à poursuivre leur traitement. Les hôpitaux sont sûrs, a assuré M. Vandenbroucke.
D'ici au 2 novembre, il est demandé aux hôpitaux d'augmenter leur capacité de lits en soins intensifs et en lits classiques pour les patients covid à respectivement 1.200 unités et 7.200 unités. Il leur est également demandé d'augmenter la capacité globale en soins intensifs de 300 unités de manière à disposer de 2.300 lits.
L'Hôpital militaire prendra en charge les grands brûlés des hôpitaux afin de décharger les autres établissements.
Les autorités appellent aussi chacun à afficher sa solidarié au quotidien, par exemple en prenant contact avec une personne isolée, à faire des courses au magasin pour d'autres personnes, etc. "A un moment donné de notre vie, nous sommes tous vulnérables. Si ceux qui sont forts aujourd'hui peuvent entreprendre des actions pour ceux qui sont faibles, c'est l'essence même de la solidarité", a souligné M. De Croo.
A l'école, la présence physique 5 jours par semaine reste la règle
Dans l'enseignement obligatoire, la présence physique pendant 5 jours reste la règle, a annoncé vendredi matin le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), Pierre-Yves Jeholet, lors de la conférence de presse détaillant les mesures décidées dans la nuit de jeudi à vendredi par le comité de concertation.
"Nous savons combien les jeunes ont déjà subi un coup de frein terrible dans leurs apprentissages lors du premier confinement. Aujourd'hui, les dégâts sont là et il faut en être conscients", a expliqué M. Jeholet.
"C'était donc une ligne verte pour l'ensemble des gouvernements de garder les écoles ouvertes", a-t-il ajouté.
"Nous devons être attentifs à l'éducation de nos enfants et préserver, aussi, les travaux pratiques ainsi que les stages", a encore indiqué Pierre-Yves Jeholet.