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Le secteur hospitalier - cette fois par la voix de la FIH et de la FAMS - demande que le gouvernement revoie sa copie afin de dégager des solutions alternatives aux coupes budgétaires supplémentaires décidées en mars.Les coupes concernent des secteurs vitaux et sont " totalement inappropriées ", estiment les deux fédérations.La diminution des forfaits en biologie clinique, tout d'abord, pour un montant de 32,6 millions en année pleine, " affecte de manière indifférenciée les pratiques privées et les hôpitaux généraux ". Or, ces derniers " doivent faire face à des contraintes largement supérieures : seuls les hôpitaux aigus agréés sont tenus d'organiser des soins accessibles 24 h/24 et 7 jours/7, ce qui implique des investissements et une prise de risques supérieurs ". Comment faire ? La FIH propose que la partie de l'économie qui touche les hôpitaux aigus soit identifiée à terme par des codes de nomenclature différents et compensée immédiatement dans le BMF (budget des moyens financiers).Le forfait médicaments (10 mios/an) se voit une fois de plus raboté alors qu'il était prévu que tout dégagement de marge serait réinvesti. " Cela met en péril les progrès attendus au niveau de la pharmacie hospitalière et des PIC's [Pharmaceutical Inspection Convention] ".Quant aux 5 millions pris sur la logistique (sous-partie B1 du BMF), celle-ci " pâtit déjà d'un manque de financement de 81,5 millions ? ". Elle débouchera inexorablement, selon la FIH, sur une diminution du confort pour le patient (chauffage notamment).La FIH se plaint de la concurrence accrue des pratiques privées qui " attirent les médecins hors des murs de l'hôpital ". Les coûts de fonctionnement augmentent sans cesse alors que le BMF n'augmente pas proportionnellement. Le gouvernement pousse donc les institutions à réduire l'emploi, souligne la FIH.Par la voix de Pierre Smiets, celle-ci réclame d'urgence " la correction des mesures envisagées, ou à tout le moins une concertation en vue de rechercher des mesures alternatives ".Elle demande à moyen terme " de définir une politique prévisionnelle cohérente, permettant de faire face aux défis à venir et aux besoins croissants - au premier rang desquels le vieillissement de la population et l'augmentation des pathologies chroniques ".