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Le Dr Spiridon Papadatos (photo), chef du département depuis 2021, revient sur ces trois décennies de progrès et d'innovations qui ont permis de soigner le 10.000? patient cette année.En 1994, après l'obtention de l'agrément, les premières interventions ont été effectuées grâce à l'appui de l'UCL et de chirurgiens expérimentés de Mont-Godinne. En 1999, la collaboration avec le CHR Sambre et Meuse a mené à la création du CNACC (Centre namurois d'angioplastie et de chirurgie cardiaque), consolidant les opérations et les capacités techniques de l'équipe.Le programme de chirurgie cardiaque s'est enrichi de nouvelles techniques, notamment la chirurgie mini-invasive et les pontages sur coeur battant, qui réduisent la douleur, minimisent les cicatrices et accélèrent la récupération des patients. Avec ces techniques et un taux annuel de 450 interventions, Saint-Luc Bouge s'affirme comme un centre majeur en chirurgie cardiaque en Wallonie, rivalisant avec des institutions de premier plan comme le CHU de Liège.Le CNACC a favorisé par ailleurs une synergie entre les équipes médicales de Bouge et de Namur, permettant de spécialiser les traitements : par exemple, les valves aortiques sont posées à Bouge, tandis que les défibrillateurs sont installés au CHRSM. Récemment, une garde commune de cardiologie interventionnelle a été instaurée, témoignant du dynamisme de cette collaboration.La cardiologie interventionnelle a connu un essor avec des innovations pour traiter les pathologies coronariennes et valvulaires chez des patients âgés ou à risque moyen, permettant d'alléger la charge pour la chirurgie. Cependant, la chirurgie cardiaque reste une solution de choix pour les traitements à long terme. La Clinique Saint-Luc Bouge s'est démarquée par l'adoption du protocole ERAS, réduisant la durée de séjour en soins intensifs grâce à des anesthésies plus légères et une préparation préopératoire des patients.Grâce à des techniques avancées, Saint-Luc Bouge traite désormais des cas de plus en plus complexes, combinant par exemple la réparation de valves et des pontages en une seule intervention. Cette capacité à traiter des cas lourds explique l'augmentation du nombre de patients opérés, une tendance unique à la clinique malgré le succès de la cardiologie interventionnelle au niveau national.