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La proportion des femmes entre 25 et 64 ans qui ont effectué un frottis du col de l'utérus au cours de ces trois dernières années est passée respectivement de 65% à Bruxelles et 64% en Wallonie en 2008, à 46% et 48% en 2017. "Cette diminution est très interpellante" et ce pourcentage de couverture "insuffisant pour l'ensemble des femmes âgées de 25 à 64 ans", souligne l'organisme, qui regroupe notamment les mutualités chrétiennes, neutres, socialistes, libérales et libres.L'AIM remarque que cette couverture a subi une baisse plus marquée en 2011 et 2014, soit des années qui ont suivi des limitations du remboursement à un frottis. À partir de 2009, ce type de remboursement n'intervenait plus que tous les deux ans. Depuis 2013, le frottis de dépistage n'est remboursé que tous les trois ans."Une faible partie de la baisse s'explique par le fait que certaines femmes continuent à se faire dépister plus d'une fois tous les trois ans sans remboursement et que l'Agence intermutualiste ne les enregistre pas", analyse l'organisme.Ce dernier remarque par contre que le taux de participation au dépistage spontané est inférieur chez les femmes défavorisées socio-économiquement. Cet écart de participation par rapport aux femmes qui ne bénéficient pas de l'intervention majorée (non-BIM) s'élevait en 2017 à 6% à Bruxelles et 12% en Wallonie.De plus, "la gratuité du frottis pour les femmes non-BIM" instaurée en 2013 "ne semble pas avoir d'effet immédiat sur leur participation au dépistage", note l'AIM. De 2013 à 2017, le pourcentage de femmes non-BIM réalisant leur dépistage a en effet plus diminué que celui des femmes BIM.Enfin, le rapport souligne que les femmes les plus âgées ont tendance à se faire moins dépister que les plus jeunes. Toutefois, la baisse de participation "qui s'observe dans toutes les tranches d'âge" est légèrement plus marquée chez les plus jeunes femmes. "Il serait intéressant à l'avenir de mesurer l'impact de la vaccination des jeunes filles contre le papilloma virus humain sur la participation au dépistage. La vaccination contre le HPV est nécessaire mais pas suffisante pour lutter contre le cancer du col de l'utérus", conclut l'Agence intermutualiste.