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D.H., médecin généraliste, évoque un problème récurrent dans la gestion des appels d'urgence par les opérateurs du 112 et 1733. Selon lui, ces opérateurs sont peu motivés à trier les cas relevant de la médecine générale et considèrent souvent les généralistes comme une simple ressource parmi d'autres pour les urgences médicales. Ce manque de connaissance ou de considération pour la médecine générale conduit souvent à l'envoi de moyens inutiles, faute de dire "non" à certains appels. Pour améliorer cette situation, il faudrait que l'État prenne en charge la responsabilité du tri des appels, notamment en reportant certains cas non urgents au lendemain, comme le permet déjà le manuel de régulation.G.B, infirmier en chef, souligne également que de nombreux services d'urgences accueillent des cas non critiques, gérables par des médecins généralistes. Une meilleure régulation permettrait de désengorger ces services.P-Y D., président du Cercle des médecins généralistes de Dinant, propose d'explorer l'usage de l'intelligence artificielle pour améliorer le tri des patients. Selon lui, une IA bien testée, contrôlée et régulée pourrait répondre simultanément à plusieurs appels 24h/24, avec des experts disponibles pour gérer les cas complexes.Le professeur J.L., spécialiste en chirurgie, aborde quant à lui la question du comportement des patients, soulignant que la gratuité des soins entraîne parfois un manque de respect envers les médecins et une surconsommation des services de santé. Selon lui, les patients devraient payer le plein tarif pour des demandes inappropriées, comme celle de la pilule du lendemain en pleine nuit.M.L., conseiller en politique de santé, ajoute que les opérateurs du 112 et du 1733 devraient être des professionnels de la santé dûment formés et rémunérés en conséquence. Il fait remarquer que l'absence de personnel médical formé peut mener à des décisions basées sur des algorithmes, compromettant ainsi l'efficience des services d'urgence.Enfin, A.B., médecin généraliste et co-fondatrice de plusieurs réseaux médicaux, insiste sur l'importance de former des médecins généralistes compétents et bien payés, aptes à évaluer les risques selon des données statistiques.