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Pour le plan de construction 2019-2023, adopté mi-décembre par le gouvernement francophone, quatre projets ont donc été retenus : Saint-Luc, CHU de Liège, Mont-Godinne et Erasme. Le gouvernement a également marqué son accord sur les prolongations de ces plans jusqu'en 2024 pour Mont-Godinne, 2025 pour Saint-Luc et 2029 pour le CHU de Liège. Il a donné son accord de principe sur les plans directeurs globaux de ces hôpijtaux au-delà des cinq années. " Tous les projets n'ont de sens qu'envisagés dans une globalité puisqu'ils se complètent les uns les autres", peut-on lire dans la note détaillée. " Parfois, l'exécution d'un projet est un préalable obligatoire à la réalisation des autres projets pour deux raisons: d'une part, il faut pouvoir garantir la continuité des soins, d'autre part, le manque de disponibilités foncières freine la capacité d'extension."Le gouvernement a approuvé, par hôpital et par site hospitalier, le nombre de mètres carrés admissibles dans le plan de construction 2019-2023. Il diffère fortement d'un hôpital à l'autre : 271.284 m2 pour Saint-Luc, 2.833 m 2 pour Erasme, 223.657m2 pour le CHU de Liège et 12.625 m2 pur Mont-Godinne. Convertis en argent (voir graphique), ces surfaces donnent 84,84 millions d'euros pour le CHU de Liège, 58,50 millions pour Saint-Luc, 8,65 millions pour Erasme et 5,59 millions pour Mont-Godinne. La FWB a également réalisé une projection budgétaire jusqu'en 2038 (graphique 2). Un budget global de 1.004 millions est prévu.En comparant les différents projets, on pourrait s'étonner de la faible surface (et donc du budget) réclamée par l'Hôpital Erasme. Rappelons que le projet New Erasme avait été approuvé dans l'ancien système. " Nous avons introduit notre plan New Erasme avant les autres hôpitaux dans le cadre du mécanisme précédent ", souligne Johan Kips, administrateur délégué de l'hôpital universitaire de l'ULB. " Les autorités nous garantissent un budget de 160 millions d'euros pour notre reconstruction. "Par ailleurs, l'administration de la FWB souligne qu' " il s'agit bien d'estimations et d'un coût théorique et donc en aucun cas un engagement à verser ces sommes précises aux hôpitaux, puisque ce qui sera réellement versé aux hôpitaux dépendra notamment du rythme réel d'activation des m2 (et donc du rythme réel d'avancement des travaux), du taux d'occupation réel des lits ou des taux d'intérêt du moment, par exemple. Le prix d'hébergement par hôpital sera donc recalculé par l'administration à chaque activation de m2 par l'hôpital. L'engagement du gouvernement porte sur l'approbation des plans directeurs et leur valorisation en m2 activables et donc activés sur la période. " En clair, la FWB ne va pas donner 157 millions d'un coup aux hôpitaux universitaires sans suivre de très près l'avancement des projets.Le dispositif technique permettant aux hôpitaux de facturer le prix d'hébergement n'est pas encore opérationnel. Les premières facturations ne pourront donc qu'intervenir qu'à partir de 2020. Pour le budget de la FWB, le coût de l'année 2019 sera donc nul.Vincent Claes