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"Dans ces circonstances, la panique prend parfois le dessus et les personnes sont dans une telle situation de stress qu'ils ne sont plus en état d'épeler leur nom ou d'indiquer l'endroit où ils se trouvent", a expliqué le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, au cours d'une conférence de presse organisée à Heverlee (Louvain) en compagnie de la ministre de la Santé, Maggie De Block.Lors du téléchargement, l'utilisateur est invité à remplir un formulaire. L'application permet donc aux services de secours de disposer immédiatement d'une série de données médicales, par exemple le groupe sanguin ou d'éventuels problèmes de santé. Elle offre également la possibilité d'un chat avec l'opérateur, utile s'il s'agit d'une personne sourde ou malentendante mais aussi en cas de cambriolage ou dans un concert.Une situation d'urgence chaque seconde compte. Savoir où se trouve la personne dans le besoin est donc crucial. Paniquée, la personne peut être dans l'incapacité d'expliquer où elle se trouve. Si c'est un endroit bruyant (autoroute) ou isolé (au milieu d'un bois), c'est encore plus compliqué.L'appli 112 veut pallier ces désagréments. Les utilisateurs n'oublieront plus le numéro d'urgence. En cas d'urgence, la personne clique normalement sur l'icône du pompier, de l'ambulance ou de la police en fonction de ce dont elle a besoin. Dès que l'utilisateur appelle, l'appli envoie sa position à la centrale. Toutes les 30 secondes, sa position est actualisée.A côté de son identité, la centrale d'appel peut voir aussi immédiatement les données médicales, comme par exemple le groupe sanguin et les éventuels problèmes médicaux. Des infos facultatives peuvent être ajoutées. Une option existe pour les sourds, malentendants et personnes avec un problème d'élocution.Agressions contre les médecinsEn cas de surdité, l'opérateur peut démarrer une conversation. Mais il existe d'autres situations où il est difficile de dialoguer. Quand par exemple vous êtes témoin d'un cambriolage dans votre maison où si vous êtes au milieu d'une foule bruyante. Le cabinet de l'Intérieur a aussi la volonté d'utiliser l'appli pour l'aide aux médecins agressés. Le jdMs'est penché la semaine dernière sur l'enquête/thèse de Lennart De Jager (n°2501) qui démontre que 36,8% des médecins ont subi l'une ou l'autre sorte de violence de la part de son patient les 12 derniers mois. Eh bien, les MG peuvent utiliser l'application face à un patient agressif en consultation ou lors d'une visite à domicile. Le 25 juin, l'appli a été téléchargée 25.000 fois selon le ministre Jambon sur Twitter. Celle-ci ne fonctionne qu'en Belgique et uniquement sur Apple App Store et Android Play Store. Le numéro 112 continue de fonctionner.