...

Les constats des professionnels de soins qui pratiquent les COM, lancées en 2008 dans le sillage du Plan Cancer de Laurette Onkelinx, sont très encourageants. Parmi les acquis de cette concertation d'un genre nouveau : 'stadification' plus précise, plan de traitement plus détaillé, meilleure adhésion aux recommandations de pratique clinique, meilleur recrutement des patients dans des études cliniques, davantage de transitions vers les soins palliatifs et diminution des sur-traitements.Concernant la continuité des soins, citons comme acquis : la diminution du délai entre le diagnostic et l'instauration du traitement, l'augmentation et la facilitation des renvois de patients vers d'autres spécialistes et la diminution des répétitions d'examens complémentaires.Le plus grand regret des chercheurs ? Les MG sont les grands absents de ces réunions multidisciplinaires. Dommage, car " leur approche holistique fait d'eux des interlocuteurs privilégiés pour établir une proposition de prise en charge la plus adéquate possible du patient atteint de cancer ". 3% de présence L'AIM (Agence intermutualiste) a objectivé le constat : les MG ne sont présents que dans 3% des réunions autour du cancer du poumon et 4% face au cancer du rectum. Selon l'enquête QUALICOPC, 58% des MG francophones ignorent jusque l'existence de ce concept pour seulement 20% des Flamands.Pourquoi ? A la demande du KCE, les CUMG de Liège et de Gand ont interrogé en tête-à-tête semi-structurés 16 MG d'horizons variés qui tous avaient participé à au moins une COM.Ces participants reconnaissent que " la participation aux COM fait partie de leur travail et qu'ils ont un rôle à y jouer ". Mais " les principaux obstacles à leur participation sont de nature organisationnelle ". D'autres ne perçoivent pas immédiatement la véritable valeur ajoutée de la COM.Dossier complet dans le Jdm de vendredi prochain.