Tout sur Marcourt

Pour Paul De Munck, président du GBO (Cartel), le débat sur la planification médicale n'a pas grand sens tant qu'on ne parle pas des besoins réels et empiriques en médecins en terme de santé publique. Et ces besoins réels sont intimement liés à la répartition des tâches entre spécialistes et généralistes. " Si on ne discute pas d'échelonnement soft, de quoi discute-t-on ? " Le Dr De Munck souligne en outre que chaque étudiant entamant des études de médecine doit connaître le " tarif " une bonne fois pour toute. Mais il réfute l'idée qu'il y ait des pénuries généralisées.

Le Conseil d'Etat a suspendu mardi en extrême urgence les décisions de ne pas classer en ordre utile sept étudiants en médecine ayant présenté le concours organisé en fin de 1ère bachelier, en juin dernier, a indiqué à Belga l'avocat des requérants, Jean Laurent. La Haute juridiction a estimé "qu'à défaut d'avoir fixé un contingentement fédéral pour 2022, le quota de la Fédération Wallonie-Bruxelles présentait des doutes sérieux quant à sa constitutionnalité". Le Cium demande à Marcourt qu'ils puissent passer en 2e année définitivement.

La semaine dernière, au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a été voté le décret relatif à l'instauration d'un examen d'entrée majorité contre opposition, et ce, malgré que ce projet fût un projet initialement défendu par le MR. Le vote de cet examen d'entrée, c'est surtout l'aboutissement d'un jeu politique malsain vraisemblablement dicté et piloté par la N-VA (et l'OpenVLD) contre le Parti Socialiste, avec la complicité de leurs collaborateurs du MR, le tout gentiment porté en FWB par l'aile droite du CDH, un parti s'auto-définissant comme humaniste.

La saga des Inami et de la question de l'examen d'entrée refait surface, comme à peu près tous les 3 ans. En effet, suite à l'introduction de plusieurs recours simultanés, le Conseil d'Etat a remis en question le concours de fin de première année en médecine suite au fait que celui-ci implémentait des quotas jugés injustifiés par le Conseil d'Etat. Si l'intégrité même du concours n'est pas remise en question, le travail de la ministre De Block est fortement critiqué, entre autre par cette volonté permanente de réduire le nombre de médecins pour réduire les coûts et dépenses en soins de santé.

Après la suspension cet été par le conseil d'Etat de l'épreuve de sélection aux études de médecine et l'invalidation par la même haute Cour de la planification médicale, les cabinets De Block et Marcourt, les doyens et des experts planchent en ce moment dans la plus grande discrétion sur une sortie par le haut de cet épineux dossier.

Devant les attaques que subit la commission de planification et les arrêts du conseil d'Etat niant la pertinence du cadastre des médecins, l'Absym rappelle les progrès accomplis sous cette législature pour arriver à des chiffres au plus près possible de la réalité. Les Chambres syndicales insistent sur le fait que la double cohorte de 2018 et ses 1.493 stagiaires suivis des quotas de 1.200 médecins par an combleront les départs à la retraite de milliers de confrères. De Toeuf et Moens regrettent donc le manque d'enthousiasme du ministre Marcourt pour un véritable filtre à l'entrée.

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