Tout sur Arménie

Lorsque j'ai commencé à travailler pour Médecins Sans Frontières en 1984, comme médecin généraliste, la santé mentale était peu, voire pas du tout considérée. Les programmes médicaux mettaient en avant les urgences comme la famine, les catastrophes naturelles, les conflits... mais le volet psychologique était inexistant. La médecine était principalement chirurgicale, obstétricale et infectieuse et si l'amitriptyline et l'haloperidol figuraient bien sur la liste des médicaments essentiels utilisés sur le terrain, leur usage relevait de l'anecdote.

La tuberculose résistante aux antibiotiques (TB-R) demeure une menace importante pour la santé mondiale: sur les dix millions de personnes ayant contracté la tuberculose en 2016, on estime à plus de 500.000 le nombre de malades atteints de souches résistantes aux médicaments les plus efficaces, la rifampicine et l'isoniazide. Or pour ces derniers, il existe très peu de traitements efficaces.

Quels sont les problèmes de santé pour lesquels les besoins des patients et/ou de la société demeurent importants ? Comment déterminer les priorités de la recherche ? C'est pour répondre à ces questions que le Centre fédéral d'expertise de soins de santé (KCE) et Sciensano, avec plusieurs autres institutions fédérales, ont élaboré "NEED", un cadre identifiant les besoins non rencontrés en termes de santé.

Le comité de l'assurance de l'Inami examinera ce lundi une série de propositions de refinancement de la médecine générale du ministre Vandenbroucke pour un montant total de 55 millions d'euros tenant compte d'une partie du refinancement de la psychologie de 1ère ligne qui est censée collaborer au sein des cabinets des médecins généralistes... Mais il s'agit en réalité d'une série de promesses contenues dans l'accord médico-mut 2024-2025. L'Absym n'hésite pas à les qualifier de "poudre aux yeux" (lire encadré).