Tout sur patients

La pandémie que nous connaissons depuis le mois de mars 2020 a eu un impact sur l'oncologie, aussi bien sur les patients que sur les soignants. Mais de quels impacts parle-t-on et quelle est leur ampleur? C'est ce qu'ont voulu estimer les auteurs d'une étude menée auprès de 109 oncologues issus de 18 pays d'Europe et du continent américain. 1 Le Pr Guy Jerusalem (CHU Sart-Tilman, ULiège), qui a dirigé cette étude, nous en dit plus.

CORONAVIRUS Non! La plupart des (ex) patients atteints d'un cancer ne sont pas exposés à un risque accru de décéder de la Covid-19. Mais s'ils reportent leur traitement contre le cancer par crainte d'être contaminés par le coronavirus, ils courent souvent un risque plus élevé, à terme, de décéder du cancer plutôt que du coronavirus. Tel est le message clair du Pr Peter van Dam, coordinateur médical en oncologie gynécologique et sénologie de l'Universitair Ziekenhuis Antwerpen (UZA).

Le cadre dans lequel sont dispensés les soins oncologiques fait partie intégrante de la vie du patient tout au long de sa prise en charge. Plusieurs études ont déjà décrit l'impact du bâti sur le bien-être des malades. Dans sa thèse de doctorat, la spécialiste en géographie sociale et architecte d'intérieur Pleuntje Jellema (groupe de recherche Research[x]Design, KU Leuven) s'est intéressée à la manière dont les patients cancéreux ressentent leur environnement de soins et à la manière dont sa conception peut influer sur cette perception.

Est-ce que vous mentez dans votre métier d'oncologue ? J'imagine votre réponse cinglante et indignée : " Moi mentir ? Bien sûr que non, c'est contraire à l'éthique médicale ! ". Peut-être qu'après mûre réflexion, votre réponse ressemblerait plus à : " Ça dépend de la définition du mot mensonge... "