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Autrefois, le mélanome métastatique avait un mauvais pronostic. Avant l'introduction de l'immunothérapie, la survie à 5 ans des patients atteints d'un mélanome de stade IV était inférieure à 10 % (1). La maladie métastasait rapidement, surtout chez les patients plus jeunes, entraînant une détérioration clinique. L'immunothérapie a amélioré la survie et la qualité de vie des patients atteints d'un mélanome métastatique.

De nouvelles données ont été publiées au sujet du traitement des patients souffrant d'un mélanome métastatique, qui présentent une progression solitaire après une bonne réponse précédente à l'immunothérapie et un arrêt électif du traitement (1). Le Pr Bart Neyns, oncologue médical, et son équipe de l'UZ Brussel ont collaboré à cette analyse rétrospective mondiale, avec 17 autres centres universitaires de 9 pays.

Le nombre de marqueurs moléculaires pour le traitement des tumeurs malignes du tractus gastro-intestinal supérieur augmente de façon spectaculaire. Les anatomopathologistes doivent dès lors effectuer de plus en plus de tests. Le problème est que bon nombre de médecins ne savent pas exactement quel test demander. Une présentation du Dr Pieter Demetter (Institut Jules Bordet, Bruxelles) lors du BGDO meeting du 5 mai.

La réunion de printemps de l'ImmunoScience Academy (ISA) du 31 mars s'est à nouveau tenue sous la forme d'une réunion virtuelle au sein des studios de Roularta Healthcare. Cette édition, avec pour titre shakespearien " To stop or not to stop? That's the question! " a été le théâtre d'un débat pluridisciplinaire consacré à la durée de traitement des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire. Ce compte-rendu aborde la prise en charge du mélanome et du cancer du poumon non à petites cellules.

La radiothérapie postopératoire (PORT) sur le médiastin chez les patients atteints d'un CPNPC pN2 après résection tumorale complète fait l'objet de discussions depuis de nombreuses années. Les résultats de l'étude LungART semblent clarifier les choses1, selon le Pr Maarten Lambrecht (UZ Leuven).

À l'occasion du congrès annuel de l'ESMO, différentes sessions ont été consacrées à la COVID-19 et au cancer. Les premiers résultats des divers registres de cancer nationaux ont été présentés, examinant notamment l'impact psychosocial de la COVID-19 sur les patients et leurs prestataires de soins. Par ailleurs, les adaptations au niveau des soins, des plans de traitement des patients cancéreux et l'impact de ces éléments à long terme ont également été analysés.

Des inhibiteurs de CDK4/6 - palbociclib, ribociclib ou abémaciclib - ont été ajoutés à un inhibiteur de l'aromatase ou au fulvestrant, un traitement devenu standard dans les cancers du sein métastatiques HER2-négatifs et hormonosensibles. Nous savons que ces produits améliorent la survie sans progression (PFS) et que certains d'entre eux améliorent la survie globale (OS). Toutefois, le font-ils au détriment de la qualité de vie des patientes? Plusieurs présentations discutées à l'occasion de l'ESMO ont répondu à cette question.

Le cancer du sein triple négatif est associé à un pronostic particulièrement défavorable comparé aux autres types de cancer du sein. Les résultats positifs rapportés cette année dans le cadre de l'étude KEYNOTE-355 évaluant le pembrolizumab, ainsi que par l'étude IMpassion130 évaluant l'atézolizumab, ont attiré l'attention sur l'impact favorable de l'immunothérapie dans ce groupe de patientes.

À l'occasion du congrès annuel de l'ESMO, différentes sessions ont été consacrées à la COVID-19 et au cancer. Les premiers résultats des divers registres de cancer nationaux ont été présentés, examinant notamment l'impact psychosocial de la COVID-19 sur les patients et leurs prestataires de soins. Par ailleurs, les adaptations au niveau des soins, des plans de traitement des patients cancéreux et l'impact de ces éléments à long terme ont également été analysés.

Dans le monde, environ 200.000 cas des cancers du corps de l'utérus apparaissent chaque année. L'ESMO (European Society of Medical Oncology, l'ESGO (European Society of Gynaecological Oncology et l'ESTRO (European SocieTy for Radiotherapy and Oncology) viennent de publier conjointement de nouvelles recommandations pour leur prise en charge.

Au cours de l'ESMO 2017, nous avons eu l'occasion de rencontrer la Pr Solange Peters, Cheffe du service d'oncologie médical du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) et future Présidente élue de l'ESMO pour les années 2020-2021. Elle nous donne ses lignes directrices que l'ESMO prendra dans les années futures.

Les survivants d'un accident vasculaire cérébral devraient être suivis cliniquement pour dépister un cancer dans les 18 mois suivant le diagnostic de l'AVC. Cela s'applique en particulier aux patients âgés ayant déjà eu un cancer ou qui ont un fibrinogène élevé ou un faible taux d'hémoglobine.

Les traitements des cancers du poumon sont en pleine révolution avec l'arrivée notamment de l'immunothérapie et des traitements cibles de dernière génération. PACIFIC et FLAURA ont été au centre des préoccupations de cet ESMO 2017. De plus la future Présidente de l'ESMO, Pr Solange Peters, élue pour 2020-2021 revient également sur l'importance année après année de voir se développer des traitements de plus en plus performants et moins difficiles à supporter non seulement dans les cancers pulmonaires mais aussi ceux affectant les reins, la peau ou le sein...

L'étude MONARCH-3, à l'instar d'autres déjà publiées sur les inhibiteurs CDK4/6, ouvre une nouvelle piste pour le traitement de première ligne du cancer mammaire hormono-dépendant.

Le Pr Eric Van Cutsem présidait au cours de cet ESMO 2017 différentes sessions dont celles consacrées au cancer gastrique. Il en a retenu pour nous la substantifique moelle et a mis en avant des progrès qui amèneront à un réel changement dans la pratique médicale grâce aux résultats de FLOT mais aussi à ceux obtenus par l'immunothérapie...