Tout sur EGFR

Il y a quelques semaines, nous avons appris que le Pr Johan Vansteenkiste, chef de clinique du service d'oncologie respiratoire de l'Universitair Ziekenhuis de la KU Leuven, serait cette année le lauréat du prix Heine H. Hansen Award. Cette distinction, instituée par l'International Association for the Study of Lung Cancer (IASLC) et la European Society for Medical Oncology (ESMO), confirme la reconnaissance envers un chercheur ayant apporté une contribution importante à la recherche et à l'enseignement dans le domaine du cancer du poumon à l'échelon international.

Cyramza® (ramucirumab, un inhibiteur du VEGFR2) en association avec l'erlotinib est remboursé depuis le 1er février 2021 pour le traitement de première ligne des patients souffrant d'un CPNPC avancé, avec mutation de l'EGFR (Exon21 L858R ou Del19).

Le congrès du BGDO, dédié aux "Updates on lower GI tumours", a été l'occasion pour le Pr Alain Hendlisz de l'Institut Jules Bordet de l'ULB de s'attarder sur la manière dont les biomarqueurs peuvent être utilisés pour une meilleure personnalisation du traitement des patients atteints d'un cancer colorectal métastatique (mCRC).

En une décennie, les inhibiteurs de tyrosine kinase (TKI) ont permis de faire de grands progrès dans la prise en charge des NSCLC avec mutation(s) de l'EGFR. L'osimertinib, TKI de 3e génération, est particulièrement prometteur.

L'étude randomisée de phase 3 CheckMate 227 évalue l'impact d'un traitement de première ligne par immunothérapie (nivolumab seul ou nivolumab + ipilimumab ou nivolumab + chimiothérapie) par rapport à une chimiothérapie classique par doublet à base de sels de platine chez des sujets ayant un cancer du poumon non à petites cellules à un stade avancé ou récidivant sans altération ALK ou EGFR et naïfs de traitement systémique.

L'étude FLAURA révolutionne le monde des patients touchés dans le cancer pulmonaire non-à-petites-cellules (NSCLC) EGFR + et propose des perspectives encourageantes.

Osimertinib prolonge significativement la survie sans progression par rapport à l'association platine/pemetrexed chez les patients atteints d'un NSCLC EGFR T790M-positif progressant au cours d'une première thérapie par un inhibiteur de la tyrosine kinase de l'EGFR. Osimertinib occasionne en outre moins d'événements indésirables sévères.

La présentation des résultats définitifs de l'étude AURA3 aura été un des grands moments du 'World Congress on Lung Cancer (WCLC 2016)', qui se déroulait à Vienne. Au cours d'une conférence de presse, retransmise à l'échelle mondiale, différents interlocuteurs, dont l'investigateur principal le Pr. Tony Mok (Chinese University, Hong Kong) et le Pr. Vassiliki Papadimitrakopoulos (MD Anderson, Texas, Etats-Unis) ont souligné l'importance des données récoltées qui font de l'osimertinib un premier choix dans le traitement de seconde ligne des cancers du poumon non à petites cellules (NSCLC), chez les patients T790M+.

Sous cette rubrique le BON veut vous informer des découvertes précliniques, des tout débuts du développement d'une ou de plusieurs molécules. Ou de leur fin. Ce sera peut-être l'oncologie ou l'hématologie de demain. Ou pas. Dans cette édition nous nous intéresserons en particulier à l'approbation de médicaments par la FDA et l'EMA dans l'UE. Notons l'échec du palifosfamide dans l'une de ses indications.

Profitant à la fois de la période de la chasse et de ce BON spécial consacré à l'immunologie et à l'immunothérapie du cancer, je me suis mis en chasse de la nomenclature des anticorps monoclonaux. Et voici ce que j'ai ramené dans ma gibecière.

Les résultats de l'étude LUX-Lung 7 sur le cancer du poumon viennent d'être présentés au Congrès de l'ESMO à Copenhague, au Danemark. Ces nouvelles informations étayent les preuves existantes tirées de l'étude LUX-Lung 7 réalisée chez des patients présentant un cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) et des mutations communes de l'EGFR.1,2 Dans le cadre d'un traitement initial, cette étude démontrait que le Giotrif®, le médicament contre le cancer du poumon (un EGFR TKI de deuxième génération), était supérieur au médicament auquel il était comparé, géfitinib (un EGFR TKI de première génération).