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Dans l'étude Checkmate 214, la combinaison nivolumab-ipilimumab a été comparée au sunitinib chez des patients atteints d'un carcinome à cellules rénales avancé ou métastasé, n'ayant pas encore reçu de traitement. Il s'agissait de la première étude indiquant que les patients présentant un profil de risque intermédiaire/élevé, traités avec cette combinaison, obtenaient une survie significativement meilleure que les patients traités par sunitinib. La qualité de vie rapportée semble également meilleure, mais le Pr Bex souligne que cette combinaison peut également entraîner de graves effets indésirables nécessitant l'utilisation de stéroïdes. L'analyse de sous-groupes montre que, pour les patients présentant un profil de risque favorable, le sunitinib est toujours plus performant, et reste privilégié par rapport à un traitement combiné. Récemment, la mise à jour après 30 mois a été publiée, confirmant les résultats positifs du traitement combiné. Les effets indésirables éventuels dans le groupe combiné se produisent principalement au début du traitement, tandis que dans le groupe sunitinib, ils peuvent survenir de façon continue. L'analyse des différentes études portant sur le nivolumab et l'ipilimumab montre également que les patients obtiennent la meilleure réponse s'ils commencent immédiatement un traitement combiné. Ce constat sera évalué plus en détail dans l'étude Checkmate 209 8Y8. Lors du congrès ASCO 2020, une mise à jour de l'étude Keynote 426 a été présentée, comparant la combinaison pembrolizumab + axitinib avec le sunitinib. Ici aussi, le traitement combiné semble être associé à un avantage en termes de survie. L'analyse des sous-groupes montre en outre que, chez les patients présentant un profil de risque favorable, une monothérapie par sunitinib suffit. Selon le Pr Bex, nous devrons donc réadapter les recommandations à ce sujet. Pour les profils de risque intermédiaire et élevé, le traitement combiné présente des avantages évidents. Les effets indésirables de l'association pembrolizumab-axitinib semblent nécessiter moins de traitements par stéroïdes, mais sont comparables à ceux de l'association ipilimumab-nivolumab. Le Pr Choueri a présenté un aperçu des études Checkmate 214 et Keynote 426 lors du récent congrès de l'ASCO, concluant que les résultats allaient dans le même sens. Le Pr Bex a indiqué que, sans biomarqueurs, il est difficile de choisir entre les deux modalités de traitement en pratique. Pour le moment, plusieurs études sont encore en cours dans le domaine du cancer du rein. Le futur semble donc prometteur.