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Dans cette étude préliminaire, une équipe a initié un essai contrôlé en double aveugle portant sur 167 femmes atteintes d'un CIN 2/3 et infectées par un HPV-16 ou 18. Un groupe de 125 patientes a reçu 3 injections intra-musculaires d'un vaccin "thérapeutique" plasmidique ciblant les HPV-16 et 18 et les protéines E6 et E7, le VGX-3100, mis au point par le laboratoire Inovio et un groupe de 42 patientes, un placebo. A la 36e semaine après la première injection, une régression des CIN a été constatée chez 48,2 % des patientes traitées contre 30 % des femmes du groupe placebo (p=0,034). De plus chez 40 % des femmes ayant reçu le vaccin, l'ADN des HPV était devenu indétectable contre 10 % seulement dans le groupe placebo. La tolérance du vaccin a été jugée satisfaisante, le seul effet secondaire plus fréquent dans le groupe traité ayant été un érythème au point d'injection. Il s'agit ici de la première étude démontrant l'efficacité d'un traitement médical non local sur des lésions précancéreuses du col de l'utérus. Il faudra bien sûr de nouveaux essais pour déterminer la durée de cet effet favorable, pour confirmer (ou infirmer) l'innocuité du VGX-3100 et pour améliorer le protocole vaccinal afin d'en accroitre l'efficacité.