L'un des meilleurs moyens de sélection est de réaliser une forme ou une autre d'évaluation gériatrique. Cela permet notamment d'avoir une vision globale de l'état de santé et, grâce au recueil d'informations influençant le pronostic (espérance de vie indépendamment du cancer, probabilité de chimiotoxicité, retentissement fonctionnel), d'établir et/ou d'aménager un plan de traitement approprié. Cela permet également d'améliorer la communication avec la patiente sur l'objectif du traitement envisagé.

Il a été montré que tenir compte des renseignements de l'évaluation gériatrique aboutissait à une moindre chimio-toxicité, à un meilleur pronostic fonctionnel, à une plus grande probabilité de traitement complet et à une augmentation de la qualité de vie.

Critères de décision d'un traitement systémique

Ce sont les mêmes que chez les sujets plus jeunes, charge tumorale et ganglionnaire, biologie tumorale, état général et préférences des patientes, ces deux derniers aspects ayant un poids relatif plus important.

Il existe divers outils d'aide à la décision en particulier.

• l'AGE GAP spécifiquement développé pour les sujets ≥ 70 ans qui renseigne sur la survie offerte par la chirurgie d'emblée vs traitement endocrinien d'emblée et par la chirurgie + chimio vs chirurgie seule

• le CARG-BC spécifiquement développé pour les sujets ≥65 ans qui prédit les risques de chimiotoxicités (grade III à V), mais sans faire de distinction entre toxicité hématologique et non hématologique.

Traitement endocrinien

C'est une bonne option primaire pour les patients inaptes définitivement ou temporairement à l'intervention.

En adjuvant, la méta-analyse d'Oxford a montré un gain persistant de survie globale. La place des ciclibs en adjuvant pour les sujets âgés aptes à les recevoir est à ce jour mal cernée.

Le message clair relayé également dans d'autres orateurs est que l'âge n'est pas en soi une raison de se priver de ce traitement dans les cancers HR+.

Chimiothérapie

Tous les régimes engendrent plus de toxicités chez les sujets âgés surtout s'ils s'étendent sur ≥ 3 mois et ils engendrent plus d'hospitalisations et de décès.

Plusieurs études spécifiques n'ont pas fait émerger de standard de traitement. Une étude non spécifiquement ciblée sur les sujets âgés a montré que quatre cycles du doublet docétaxel cyclophosphamide (TC) donnait de meilleurs résultats en survie (DFS et OS) que le doublet anthracycline cyclophosphamide (AC) et deux études spécifiques utilisant le régime TC ± G-CSF ont montré sa faisibilité (quatre cycles reçus par plus de 90% des patientes) sa tolérance acceptable et la nature transitoire (± 1 an) de son impact négatif sur la fragilité et la qualité de vie. La faisibilité et l'impact positif sur la survie du régime TC sont également attestés dans l'analyse per protocole de l'étude randomisée contrôlée ASTER 70S

Globalement, dans les cancers HR+ la chimio peut souvent être omise et il y a peut-être là une place pour les ciclibs.

Pas de données spécifiques pour les cancers triple négatif. La chirurgie d'emblée est souvent à préférer et s'il faut une chimio, 4 à 6 cycles de TC + G-CSF en néo-adjuvant ou adjuvant semblent la meilleure option.

Pour les cancers HER2 + le standard de traitement est la meilleure option si cela est possible, sinon diverses désescalades néoadjuvantes et/ou adjuvantes peuvent s'envisager.

D'après la communication enregistrée de Hans Wildiers.

L'un des meilleurs moyens de sélection est de réaliser une forme ou une autre d'évaluation gériatrique. Cela permet notamment d'avoir une vision globale de l'état de santé et, grâce au recueil d'informations influençant le pronostic (espérance de vie indépendamment du cancer, probabilité de chimiotoxicité, retentissement fonctionnel), d'établir et/ou d'aménager un plan de traitement approprié. Cela permet également d'améliorer la communication avec la patiente sur l'objectif du traitement envisagé.Il a été montré que tenir compte des renseignements de l'évaluation gériatrique aboutissait à une moindre chimio-toxicité, à un meilleur pronostic fonctionnel, à une plus grande probabilité de traitement complet et à une augmentation de la qualité de vie.Critères de décision d'un traitement systémiqueCe sont les mêmes que chez les sujets plus jeunes, charge tumorale et ganglionnaire, biologie tumorale, état général et préférences des patientes, ces deux derniers aspects ayant un poids relatif plus important.Il existe divers outils d'aide à la décision en particulier.• l'AGE GAP spécifiquement développé pour les sujets ≥ 70 ans qui renseigne sur la survie offerte par la chirurgie d'emblée vs traitement endocrinien d'emblée et par la chirurgie + chimio vs chirurgie seule • le CARG-BC spécifiquement développé pour les sujets ≥65 ans qui prédit les risques de chimiotoxicités (grade III à V), mais sans faire de distinction entre toxicité hématologique et non hématologique.Traitement endocrinienC'est une bonne option primaire pour les patients inaptes définitivement ou temporairement à l'intervention. En adjuvant, la méta-analyse d'Oxford a montré un gain persistant de survie globale. La place des ciclibs en adjuvant pour les sujets âgés aptes à les recevoir est à ce jour mal cernée. Le message clair relayé également dans d'autres orateurs est que l'âge n'est pas en soi une raison de se priver de ce traitement dans les cancers HR+.ChimiothérapieTous les régimes engendrent plus de toxicités chez les sujets âgés surtout s'ils s'étendent sur ≥ 3 mois et ils engendrent plus d'hospitalisations et de décès. Plusieurs études spécifiques n'ont pas fait émerger de standard de traitement. Une étude non spécifiquement ciblée sur les sujets âgés a montré que quatre cycles du doublet docétaxel cyclophosphamide (TC) donnait de meilleurs résultats en survie (DFS et OS) que le doublet anthracycline cyclophosphamide (AC) et deux études spécifiques utilisant le régime TC ± G-CSF ont montré sa faisibilité (quatre cycles reçus par plus de 90% des patientes) sa tolérance acceptable et la nature transitoire (± 1 an) de son impact négatif sur la fragilité et la qualité de vie. La faisibilité et l'impact positif sur la survie du régime TC sont également attestés dans l'analyse per protocole de l'étude randomisée contrôlée ASTER 70SGlobalement, dans les cancers HR+ la chimio peut souvent être omise et il y a peut-être là une place pour les ciclibs.Pas de données spécifiques pour les cancers triple négatif. La chirurgie d'emblée est souvent à préférer et s'il faut une chimio, 4 à 6 cycles de TC + G-CSF en néo-adjuvant ou adjuvant semblent la meilleure option. Pour les cancers HER2 + le standard de traitement est la meilleure option si cela est possible, sinon diverses désescalades néoadjuvantes et/ou adjuvantes peuvent s'envisager.D'après la communication enregistrée de Hans Wildiers.