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La recherche s'appuie sur des analyses des données de registre recueillies dans la base de données européenne ESADA sur quelque 20 000 patients adultes atteints d'apnée obstructive du sommeil. Environ 2% d'entre eux avaient également reçu un diagnostic de cancer.L'âge avancé était associé à un risque de cancer élevé, mais l'ajustement des données en fonction de l'âge, du sexe, de l'indice de masse corporelle, du tabagisme et de la consommation d'alcool montrait néanmoins un lien possible entre une hypoxie intermittente nocturne et une prévalence plus élevée du cancer.En outre les résultats indiquent un risque de cancer deux à trois fois plus élevé chez les femmes atteintes d'apnée du sommeil prononcée.Il est raisonnable de supposer que l'apnée du sommeil est un facteur de risque de cancer ou que les deux affections présentent des facteurs de risque communs, tels que le surpoids.Il se peut que les hormones sexuelles féminines et l'activation du stress, induits par l'hypoxie nocturne dans l'apnée du sommeil, puissent provoquer le développement d'un cancer ou un affaiblissement du système immunitaire, ont conclu les chercheurs.Pataka A et al : Cancer prevalence is increased in females with sleep apnoea: data from the ESADA study. European Respiratory Journal 2019 53: 1900091. DOI: 10.1183/13993003.00091-2019. https://erj.ersjournals.com/content/53/6/1900091