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Une équipe de l'Imperial College London a recueilli des données sur 12 types de cancer dans 175 pays, en 2012, et les a ensuite combinées avec des estimations globales de la prévalence du diabète et de l'indice de masse corporel (IMC) en 2002, en supposant un décalage de 10 ans entre l'exposition au diabète ou un IMC élevé et l'incidence du cancer. Les résultats révèlent notamment que le diabète et le surpoids ou l'obésité (définis par un IMC supérieur à 25 kg/m2) sont la cause de 5,6% des cancers dans le monde, soit 792 600 cas. Plus exactement, 544 300 cas sont attribuables à un IMC élevé (soit 3,9% des cancers) et 280 100 au diabète (2% des cancers). Par ailleurs, les tumeurs liées à ces troubles sont presque deux fois plus fréquentes chez les femmes (496 700 cas de cancer) que chez les hommes (295 900 cas).L'auteur principal, Jonathan Pearson-Stuttard, insiste sur la nécessité de s'intéresser aux patients diabétiques étant donné que le lien entre le diabète et le cancer n'a été mis à jour que récemment tandis que l'association obésité-cancer est, elle, établie depuis plus longtemps.Dans le même temps, une équipe américaine a éclairci le lien entre surpoids et diabète. Les personnes obèses ont des immunoglobulines défaillantes, ce qui expliquerait l'activation d'un récepteur à l'intérieur de la paroi des vaisseaux sanguins et l'apparition d'un diabète de type 2. Ce travail aboutit à un candidat thérapeutique qui bloque le changement chimique induit par l'obésité dans les immunoglobulines et préserve une glycémie saine. (références :(1) The Lancet Diabetes and Endocrinology, 28 novembre 2017, DOI : 10.1016/S2213-8587(17)30366-2,(2) The Journal of Clinical Investigation, 27 novembre 2017, DOI : 10.1172/JCI89333)