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Les auteurs ont fait appel à trois spécialistes en lecture des empreintes digitales et à un détective de la police nationale néerlandaise. Ils étaient chargés de comparer les reliefs digitaux de 150 patients avant et pendant leur traitement oncologique. Les patients étaient surtout atteints de cancers colorectaux (49 sur 150, soit 33%) ou de carcinome hépatocellulaire (31 sur 150, soit 21%).Au total, 66 ont été traités par capécitabine, et 46 par inhibiteurs de tyrosine kinase (30 par sorafenib, 10 par pazopanib et 6 par sunitinib).Ces traitements ont été sélectionnés car la capécitabine est à l'origine de syndromes d'érythrodysesthésies palmo-plantaires et les inhibiteurs de tyrosine kinase de syndromes mains-pieds plus ou moins sévères.Pendant les 8 semaines de traitement, 9 des patients traités par capecitabine (14 %) et un de ceux sous sunitinib (2 %) ont présenté une perte sévère des caractéristiques de leurs empreintes digitales. De quoi se faire refuser l'entrée aux Etats-Unis ? Ou l'accès à un smartphone ? van Doorn L et al. Capecitabine and the Risk of Fingerprint Loss. JAMA Oncol. Published online August 25, 2016. doi:10.1001/jamaoncol.2016.2638.