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En réalité, les chercheurs ont retiré des lymphocytes T du sang des patients et les ont génétiquement modifiés en laboratoire en les équipant avec des molécules synthétiques appelées récepteurs d'antigènes chimériques (RAC), le but étant de les rendre plus durables et plus agressifs pour, qu'une fois réintroduits dans le corps des patients, ils se retournent contre les cellules cancéreuses et les détruisent spécifiquement. Résultat : 27 patients sur 29 (soit 94%) avec un cancer du sang à un stade avancé ont vu leur cancer entrer en phase de rémission ou disparaître complètement. Chez des patients atteints d'un autre type de cancer du sang, le succès annoncé par les chercheurs est de 80% et la moitié est en rémission complète. Toutefois, des effets secondaires plus lourds (fièvre, hypotension, empoisonnement du système nerveux) que lors de traitements conventionnels de la leucémie sont aussi apparus au cours de ce test. De plus, sept des participants ont développé un syndrome grave qui a nécessité des soins intensifs, et deux en sont décédés. Un risque acceptable à partir du moment où il est question de phase terminale et de patients chez qui tout a échoué. Reste à voir si les améliorations et les rémissions obtenues s'inscrivent dans la durée et s'il est possible de réduire les effets secondaires, notamment en diminuant la dose de lymphocytes.