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Les scientifiques américains ont prolongé une précédente étude menée sur 223 travailleurs de nuit. Elle avait permis d'établir que le fait de dormir en journée était lié à un plus faible niveau de la molécule 8-hydroxydeoxyguanosine (8-OH-dG) dans l'urine, par rapport à un sommeil nocturne. Si ce marqueur biochimique est en plus faible quantité, cela indiquerait une potentielle réduction de la capacité à réparer les dégâts de l'ADN au niveau des cellules.Cette fois, la recherche repose sur le suivi de 50 de ces 223 travailleurs de nuit. En analysant leurs urines, les auteurs ont constaté qu'ils présentaient une concentration faible d'8-OH-dG lorsqu'ils travaillent la nuit. Le taux de cette molécule représente seulement 20% de celui observé après une bonne nuit de sommeil.Les chercheurs supposent que la capacité à éliminer l'oxydation causée à l'ADN et à réparer ce dernier est réduite chez les sujets qui ne dorment pas la nuit en raison d'une moindre sécrétion chez ceux-ci de mélatonine, surnommée l'hormone du sommeil. Les volontaires affichent en effet un taux très faible de mélatonine par rapport à des personnes travaillant le jour.Tout en précisant que leur étude est uniquement observationnelle, et donc qu'elle ne permet pas de conclure à un quelconque phénomène de cause à effet, les auteurs recommandent néanmoins aux travailleurs de nuit de consommer des compléments alimentaires riches en mélatonine afin de contrecarrer les effets néfastes de leur rythme de vie.(référence : Occupational & Environmental Medicine, 26 juin 2017, DOI : 10.1136/oemed-2017-104414)