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Le schéma thérapeutique comportait le topotécan (1,25 mg/m2 les jours 1-5), associé soit au sorafénib 400 mg par voie orale, soit à un placebo deux fois par jour les jours 6-15. Ce schéma a été répété tous les 21 jours pendant six cycles et suivi par un traitement d'entretien quotidien par sorafénib ou placebo pendant un an chez les patientes sans progression. La survie générale sans progression était significativement plus élevée avec le sorafénib qu'avec le placebo (rapport des risques 0,60, IC à 95 % 0,43-0,83 ; p = 0,0018). La survie médiane sans progression était de 6,7 mois (IC à 95 % 5,8-7,6) avec le sorafénib contre 4,4 mois (3,7-5,0) avec le placebo. Au terme de l'étude, 53 (64 %) patientes sur les 83 du groupe sorafénib et 74 (83 %) patientes sur les 89 du groupe placebo étaient décédées. 44 (83 %) des 53 décès dans le groupe sorafénib et 71 (96 %) des 74 décès dans le groupe placebo étaient dus à une progression de la maladie. La survie générale était significativement meilleure dans le groupe sorafénib (RR 0,65, IC à 95 % 0,45-0,93 ; p = 0,017) et la survie médiane générale atteignait 17,1 mois (IC à 95 % 12,5-21,7) dans le groupe sorafénib contre 10,1 mois (7,7-12,5) dans le groupe placebo.Les effets indésirables de grade 3-4 les plus fréquents étaient la leucopénie (57 [69 %] sur les 83 patientes du groupe sorafénib contre 47 [53 %] sur les 89 du groupe placebo), la neutropénie (46 [55 %] contre 48 [54 %]), et la thrombocytopénie (23 [28 %] contre 20 [22 %]). Les effets indésirables sévères sont comparables pour les deux groupes et se sont manifestés chez 49 (59 %) des 83 patientes traitées par sorafénib et 45 (51 %) des 89 patientes traitées par placebo. Ces effets indésirables ont été fatals pour quatre patientes (5 %) dans le groupe sorafénib (dyspnée et mauvais état général, choc septique, ascites et dyspnée) et sept (8 %) dans le groupe placebo (embolie pulmonaire chez deux patientes, progression de la maladie chez deux patientes, et chaque fois un cas de sepsis avec fièvre, épanchements pleuraux et cachexie tumorale). Le sorafénib a surtout été associé à une augmentation des réactions cutanées de grade 3 aux mains et aux pieds (trois [13 %] contre 0 patiente) et à une alopécie de grade 2 (24 [29 %] contre 12 [13 %]).Chekerov, R., Hilpert, F., Mahner, S. et al.: Sorafenib plus topotecan versus placebo plus topotecan for platinum-resistant ovarian cancer (TRIAS): a multicentre, randomised, double-blind, placebo-controlled, phase 2 trial. Lancet Oncol 2018; 19: 1247-58. Published Online August 9, 2018. http://dx.doi.org/10.1016/S1470-2045(18)30372-3.