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Les auteurs de l'étude ont réalisé entre 2003 et 2014 une étude cas-témoin, incluant 690 patients atteints d'un carcinome urothélial de la vessie, et 665 patients n'ayant pas de cancer. La définition retenue du syndrome métabolique était la présence d'au moins 3 indicateurs parmi les 4 retenus : obésité abdominale, hypercholestérolémie, hypertension et diabète. Les patients qui présentaient un syndrome métabolique avaient deux fois plus de risque de développer un cancer vésical (Odds ratio [OR] 2,00 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] 1,38 à 3,19). L'association était particulièrement importante avec les formes papillaires (OR 2,61 ; IC 1,68 à 4,04), mais aucune différence n'apparaît sur le caractère invasif ou non de la tumeur. La présence d'un diabète ou d'une obésité influence particulièrement l'association entre le risque de cancer et le syndrome métabolique. L'hypertension et l'hypercholestérolémie semblent avoir un impact moins important. Les auteurs émettent quelques hypothèses pour expliquer ce lien, qui sont celles retenues pour expliquer la relation avérée entre l'obésité et le risque de cancer en général : l'association entre un taux élevé de cholestérol et la testostérone qui stimule la prolifération des cellules épithéliales, ou encore celle de l'obésité et un taux élevé de facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGF) qui lui aussi stimule la prolifération des cellules épithéliales.