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La cohorte comprenait 1 256 725 personnes nées entre janvier 1924 et décembre 1954 et résidant en Norvège de janvier 2006 à décembre 2012. L'utilisation de la warfarine était définie comme une prescription d'au moins 6 mois de warfarine et au moins 2 ans entre la première prescription et la survenue d'un cancer. Un sous-groupe d'utilisateurs comprenait des patients prenant de la warfarine pour une fibrillation auriculaire ou un flutter auriculaire. Dans l'ensemble, 10,6% de la cohorte ont développé un cancer et 7,4% étaient des utilisateurs de warfarine. Le principal critère de jugement était le diagnostic de cancer de tout type au cours de la période d'observation de sept ans allant de janvier 2006 à décembre 2012.Le taux d'incidence ajusté selon l'âge et le sexe (IRR) pour les utilisateurs de warfarine par rapport aux non utilisateurs était de 0,84 (intervalle de confiance à 95% [IC] = 0,82-0,86) pour tous les cancers, 0,80 (IC à 95% = 0,75-0,86) pour le cancer du poumon, 0,69 (IC 95% = 0,65-0,72) pour le cancer de la prostate et 0,90 (IC 95% = 0,82-1,00) pour le cancer du sein, sans effet significatif sur le cancer du côlon (IRR = 0,99, IC 95% = 0,93- 1,06). Dans le sous-groupe des utilisateurs ayant une fibrillation auriculaire ou un flutter auriculaire (36% du groupe d'utilisateurs), le taux d'incidence était inférieur pour tous les cancers (0,62, IC 95% = 0,59-0,65) ainsi que pour le cancer du poumon (0,39, 95% IC = 0,33-0,46), le cancer de la prostate (0,60, IC 95% = 0,55-0,66), le cancer du sein (0,72, IC 95% = 0,59-0,87) et le cancer du côlon (0,71, IC 95% = 0,63-0,81).Les auteurs de l'étude concluent que l'utilisation de la warfarine peut avoir un large potentiel anticancéreux chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Cette découverte pourrait avoir des implications importantes pour la sélection des médicaments pour les patients nécessitant une anticoagulation.Haasland GS et al. Association of Warfarin Use With Lower Overall Cancer Incidence Among Patients Older Than 50 Years. JAMA Intern Med. 2017;177(12):1774-1780. doi:10.1001/jamainternmed.2017.5512. https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/article-abstract/2661703?resultClick=1&redirect=true