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Les 21 experts indépendants convoqués pour ce travail ont épluché les données médicales de plus d'un millier d'études internationales portant sur le lien entre surpoids et risque de cancer.Au terme de cette méta-analyse, il apparaît qu'une surcharge pondérale peut augmenter la probabilité de développer les cancers de l'estomac, du foie, de la vésicule biliaire, du pancréas, de l'ovaire, et de la thyroïde, ainsi que le méningiome (cerveau) et le myélome (moelle osseuse).Ces maladies rejoignent le cancer colorectal, du rein, de l'utérus, du sein (pour les femmes ménopausées) et des cellules épithéliales de l'oesophage (adénocarcinome), déjà répertoriés comme liés au surpoids dans la précédente évaluation publiée par le CIRC en 2002. En revanche, les auteurs de cette recherche sont beaucoup plus prudents concernant les cancers de la prostate et du sein chez l'homme ainsi que le lymphome diffus à grande cellule B. Les preuves ne sont pas suffisantes.Ces conclusions devraient avoir un effet majeur sur l'évaluation des dégâts du surpoids et de l'obésité : le nombre de victimes de la surcharge pondérale, évalué à 4,5 millions de décès dans le monde en 2013, a sans doute été sous-estimé. Or, 40 % de la population mondiale est concernée et cette part continue d'augmenter.(référence : The New England Journal of Medicine, 25 août 2016, DOI : 10.1056/NEJMsr1606602)