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Pour cette étude, les chercheurs ont suivi au total 36 499 hommes âgés de 40 à 79 ans ayant participé à deux études de cohorte, celle de Miyagi en 1990 et celle d'Ohsaki en 1994. La période de suivi pour la cohorte Miyagi s'est étendue jusqu'au 31 décembre 2014 (une médiane de 24,5 ans), et pour la cohorte Ohsaki jusqu'au 31 mars 2008 (une médiane de 13,25 ans). Les données sur leur consommation de champignons ont été collectées à l'aide d'un questionnaire de fréquence alimentaire.Au cours de la période de suivi, les auteurs ont identifié 1 204 cas de cancer de la prostate, soit 3,3% des participants. Au terme de leur analyse, ils montrent que les hommes qui mangent des champignons une ou deux fois par semaine présentent un risque de cancer de la prostate inférieur de 8% comparativement à ceux qui en consomment moins d'une fois par semaine. L'effet bénéfique est encore plus important pour ceux qui en mangent trois fois par semaine ou plus puisque le risque de développer un cancer de la prostate baisse de 17% par rapport à ceux qui se contentent de champignons moins d'une fois par semaine.Les champignons semblent par ailleurs particulièrement profitables aux hommes âgés de 50 ans et plus et le lien avec le risque de cancer de la prostate ne diffère pas selon le stade clinique du cancer, ni selon la consommation de fruits et légumes, de viande et de produits laitiers.Tout en recommandant une consommation régulière de champignons afin de réduire le risque de cancer de la prostate, le Pr Shu Zhang a tenu à rappeler qu'il est plus important d'adopter une alimentation saine et équilibrée que de remplir son panier à provisions de champignons.(référence : International Journal of Cancer, 4 septembre 2019, doi : 10.1002/ijc.32591)https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/ijc.32591