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Basé sur la détection des ADN tumoraux circulants (ADNtc), des fragments d'ADN issus des cellules cancéreuses, ce test non-invasif, aussi appelé biopsie liquide, est en mesure de repérer les petites tumeurs résiduelles qui persistent après les traitements. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont prélevé des échantillons de tumeur et de sang chez 55 patientes souffrant d'un cancer du sein à un stade précoce de la maladie, chacune ayant été traitée par chimiothérapie puis ayant subi une ablation de la tumeur. Toutes étaient en rémission. Le test a été effectué une première fois juste après l'opération chirurgicale, puis tous les six mois durant deux ans. Résultat : au total, 15 femmes ont connu une rechute, dont 12 qui avaient été identifiées avec succès par l'analyse de sang en moyenne huit mois avant que les premières tumeurs ne soient visibles avec les moyens conventionnels d'exploration. Un gain de temps essentiel lorsqu'on sait que ce cancer peut être guéri dans neuf cas sur dix s'il est dépisté à un stade précoce. Pour plusieurs patientes, l'analyse génomique a mis en évidence des mutations impliquées dans la dissémination métastatique ou la résistance aux traitements.