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À Louvain, des chercheurs du VIB et de la KU Leuven ont dévoilé un mécanisme par lequel les cellules cancéreuses adaptent leur métabolisme aux organes qu'elles infiltrent. (1) Le Pr Sarah-Maria Fendt et ses collègues ont d'abord analysé le métabolisme des cellules du cancer du sein d'origine avant de faire de même avec ses métastases, repérées dans les poumons. Ils ont ainsi découvert que si ces deux populations de cellules présentent le même profil génétique, leur métabolisme est pourtant différent en fonction de leur environnement direct et elles ne se nourrissent pas de la même manière.Ayant conclu que les chimiothérapies utilisées pour la tumeur initiale ne sont sans doute pas les plus indiquées dans le cas de métastases, bien plus dangereuses, les chercheurs espèrent que leur découverte permettra à terme de bloquer la croissance des tumeurs avec des stratégies plus ciblées.À l'Université de Liège, l'équipe de Pierre Close et Alain Chariot (GIGA-Molecular Biology of Diseases) a aussi marqué des points dans la lutte contre le cancer du sein métastatique. (2)Les scientifiques ont d'abord démontré que l'expression des enzymes Elp3 et CTU1/2, impliquées dans la régulation de la synthèse des protéines, augmente dans des cas cliniques de cancers du sein, ce qui suggère qu'elles sont requises pour le développement tumoral. De fait, ils ont ensuite montré que l'inactivation génétique d'Elp3 retarde le développement tumoral dans la glande mammaire et bloque la progression métastatique. De plus, l'inhibition de ces enzymes réduit considérablement la capacité d'invasion des cellules de cancer du sein.(références :(1) Cell Reports, 11 octobre, DOI : 10.1016/j.celrep.2016.09.042,(2) The Journal of Experimental Medicine, 10 octobre2016, DOI: 10.1084/jem.20160397)