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Sur les 1170 femmes de l'étude, 779 (67%) ont reçu un traitement contre le cancer pendant la grossesse. Le cancer du sein (39%) était le diagnostic le plus commun. La probabilité de recevoir un traitement anticancéreux pendant la grossesse augmentait tous les 5 ans (risque relatif [RR] = 1,10, intervalle de confiance à 95% [IC] = 1,05-1,15), reflétant principalement l'augmentation de l'utilisation de la chimiothérapie (RR = 1,31, IC 95% = 1,20 -1,43).Parmi les 1089 femmes dont la grossesse n'impliquait qu'un foetus, 955 (88%) ont donné naissance à des enfants vivants; parmi les 887 grossesses dont les données étaient disponibles, 430 (48%) se sont soldées par un accouchement prématuré. Pour chaque période de cinq ans, il y eut une probabilité accrue de naissance vivante (RR = 1,04, IC 95% = 1,01-1,06) et une probabilité réduite d'accouchement prématuré iatrogène (RR = 0,91, IC 95% = 0,84-0,98).Une relation a été observée entre chimiothérapie à base de platine et dysmaturité (odds ratio [OR] = 3,12, IC 95% = 1,45-6,70) et entre la chimiothérapie par taxanes et l'admission dans une unité de soins intensifs néonatals (OR = 2,37, IC 95% = 1,31- 4.28). Comparativement au cancer du sein, l'admission dans une unité de soins intensifs néonatals était plus probable dans les cas de cancer gastro-intestinal (OR = 7,13, IC 95% = 2,86-17,7) et moins probable dans les cancers de la thyroïde (OR = 0,14, IC 95% = 0,02-0,90). La chirurgie abdominale ou cervicale était associée à une probabilité réduite d'admission dans une unité de soins intensifs néonatals (OR = 0,30, IC 95% = 0,17-0,55).de Haan J et al. Oncological management and obstetric and neonatal outcomes for women diagnosed with cancer during pregnancy: a 20-year international cohort study of 1170 patients The Lancet Oncology 2018; Published: 24 January 2018 DOI: https://doi.org/10.1016/S1470-2045(18)30059-7http://www.thelancet.com/journals/lanonc/article/PIIS1470-2045(18)30059-7/fulltext