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Plusieurs études examinant la relation avec le cancer de la prostate avaient conclu à l'existence d'un lien inverse entre le taux de sélénium et le risque de survenue d'un tel cancer. Mais qu'en est-il chez les patients déjà atteints d'un cancer de la prostate ? Une nouvelle étude, portant sur 4.459 patients, a tenté de répondre à cette question. Le critère de jugement est cette fois la mortalité et plus le risque de survenue d'un cancer de la prostate. Le suivi médian est de 8,9 années et durant cette période 965 décès (21,6%) ont été enregistrés. 23,4% des patients décédèrent de leur cancer et 27,7% décédèrent de maladies cardiovasculaires. Le risque de mortalité lié au cancer de la prostate est 2,6 fois plus élevé chez les hommes consommant au moins 140 µg/j de sélénium, comparés à ceux non supplémentés (CI 95% = 1,44 - 4,70, p < 0,001). Le RR est de 1,18 pour une prise de 1 à 24 µg/j, et 1,33 entre 25 et 139 µg/j. Les auteurs concluent que la prise de doses élevées de sélénium n'est plus à proposer chez les patients atteints d'un cancer de la prostate.