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Intrigués par le fait que l'OMS n'avait pas intégré le statut socio-économique, les chercheurs ont passé en revue 48 études de cohorte menées aux Etats-Unis, en Australie et dans plusieurs pays européens, auprès de plus d'1,7 millions de personnes. Un travail réalisé dans le cadre du projet Lifepath, consacré au vieillissement. Financé par la Commission européenne, ce projet a pour objectif de comprendre les mécanismes biologiques par lesquels les inégalités sociales engendrent des inégalités en matière de santé.Résultats ? Les personnes avec un faible statut, comme le fait d'avoir un travail peu qualifié ou un faible niveau d'éducation, sont 1,5 fois plus susceptibles de mourir avant 85 ans par rapport aux personnes plus aisées. Elles vivent en moyenne 2,1 ans de moins, soit une perte plus importante que celle constatée pour l'obésité, l'alcool ou l'hypertension. Le tabagisme est pour sa part associé à une perte d'espérance de vie de 4,8 ans, le diabète de 3,9 ans et la sédentarité de 2,4 ans. En conclusion, les auteurs demandent que le statut socio-économique soit inclus dans les politiques de santé publique et que la lutte contre le chômage et la pauvreté soit intensifiée.(référence : The Lancet, 31 janvier 2017, DOI : 10.1016/S0140-6736(16)32380-7)