...

Pour parvenir à dépister rapidement les personnes atteintes d'un mélanome, les auteurs de cette étude ont cherché à identifier des anticorps à un panel d'antigènes associés à la tumeur.Un total de 245 sérums provenant de 124 patients atteints d'un mélanome au stade précoce et 121 témoins en bonne santé (groupe contrôle) ont été examinés via une plate-forme de microréseaux à haut débit contenant 1627 protéines fonctionnelles, autrement dit 1 627 types différents d'anticorps produits par un malade en réaction au cancer. Après une analyse statistique rigoureuse, les scientifiques de l'Université Edith Cowan ont identifié une combinaison de 10 biomarqueurs auto-anticorps, considérés comme les meilleurs indicateurs de la présence d'un mélanome, ce qui leur a permis de mettre au point l'outil de détection sanguine. Au total, le test sanguin a permis de détecter un mélanome à un stade précoce, avec une sensibilité de 79% et une spécificité de 84%.Ce test pourrait aider les médecins à déceler le mélanome quand il est encore traitable, avant qu'il ne se propage dans le corps. "Les patients dont le mélanome est détecté au stade précoce ont un taux de survie à cinq ans de 90 à 99%," a précisé Pauline Zaenker qui a dirigé l'étude. "Dans le cas contraire, ce taux descend à moins de 50%, et jusqu'à 15 à 20% dans les cas de détection tardive."Avant que le test sanguin ne soit proposé aux professionnels de la santé pour le dépistage du mélanome, les auteurs doivent mener un autre essai clinique sur trois ans.Oncotarget, 17 juillet 2018, doi : 10.18632/oncotarget.25669) http://www.oncotarget.com/index.php?journal=oncotarget&page=article&op=view&path[]=25669&path[]=80326