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Récemment, une étude américano-suédoise (1) a montré que le fait de dormir trop peu diminue à notre insu notre capital séduction auprès des autres et peut nous rendre moins attractif socialement. Plus grave, une recherche américaine (2) a conclu qu'un manque de sommeil peut doubler le risque de décéder d'un infarctus ou d'un AVC chez des personnes ayant plusieurs facteurs de risque cardio-vasculaires comme l'obésité, l'hypertension, un taux de cholestérol excessif ou le diabète.Autre conséquence fâcheuse d'un manque de sommeil : être de mauvaise humeur et avoir du mal à penser de manière positive. (3) Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques de l'Université de Pennsylvanie ont constitué deux groupes à partir d'un échantillon de 40 jeunes adultes en bonne santé : d'un côté ceux qui ont dû rester éveillés durant 28 heures d'affilée, de l'autre ceux qui ont eu droit à une bonne nuit de sommeil de 8 heures.Tous les volontaires ont ensuite dû remplir un test en ligne : concrètement, ils devaient identifier des visages heureux, neutres ou malheureux afin que l'on puisse évaluer la façon dont ils font attention aux informations positives ou négatives.Résultat : les participants en déficit de sommeil ont davantage de difficultés à identifier les expressions faciales heureuses. A l'inverse, ils n'ont aucun problème à reconnaître les visages neutres ou tristes. Les scientifiques en déduisent que le fait de ne pas assez dormir fait perdre partiellement la capacité de remarquer les stimuli positifs de notre environnement et de voir la vie de manière positive, ce qui, au fil du temps, pourrait conduire à la dépression. (références :(1) Royal Society Open Science, 17 mai 2017, doi : 10.1098/rsos.160918,(2) Journal of the American Heart Association, 17 mai 2017, doi : 10.1161/JAHA.117.005479, (3) Cognitive Therapy and Research, 18 mai 2017, doi : 10.1007/s10608-017-9859-4)