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Pendant leur grossesse, 30 à 50% des femmes souffrent de nausées. Les vomissements font alors partie du quotidien. Mais pour certaines (de 0,3 à 2%), ils peuvent prendre des proportions démesurées. On parle alors de nausées permanentes et épuisantes et de vomissements très invalidants qui peuvent se produire jusqu'à 50 fois par jour, entraîner une forte déshydratation et une perte de poids chez la future maman, impliquant parfois son hospitalisation, et mettre également la vie du bébé en danger.Durant longtemps, cette hyperémèse gravidique a été mise sur le compte des hormones de grossesse mais de précédents travaux ont montré qu'elle survenait souvent chez les femmes de mêmes familles. Une nouvelle recherche tend à confirmer le poids important de la génétique.En comparant l'ADN de femmes enceintes exemptes de nausées avec celui de femmes enceintes souffrant d'hyperémèse gravidique, une équipe californienne a identifié deux gènes, GDF15 et IGFBP7, qui seraient associée aux nausées et vomissements extrêmes.Ces deux gènes dont l'implication a été confirmée par une seconde étude de suivi, sont déjà connus pour jouer un rôle dans le développement du placenta et dans la régulation précoce de la grossesse et de l'appétit. On les retrouve également dans les problèmes de cachexie (perte de poids et atrophie musculaire) qui entraîne le décès chez 20% des patients cancéreux et dont les symptômes sont proches de ceux de l'hyperémèse gravidique.(référence : Nature Communications, 21 mars 2018, doi : 10.1038/s41467-018-03258-0)