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Chaque année, 40.000 personnes sont diagnostiquées infectées par le VIH aux USA, majoritairement des hommes (83%). Un examen plus approfondi de ces données montre que 67% des nouveaux cas diagnostiqués annuellement concerne le groupe des patients MSM. Avec un taux atteignant 513.7 Infections/100.000 personnes, il s'agit du groupe qui paye, encore et toujours, le plus lourd tribut à l'infection VIH puisque ce taux est 135 fois plus important que celui de la transmission hétérosexuelle du virus. Entre 2008 et 2015, l'incidence du VIH a baissé de 14,8%, tous groupes confondus. Par contre, et sur la même période de 7 ans, l'incidence n'a baissé que de 2,6% au sein du groupe des MSM, principalement chez les caucasiens (-19,3%), alors qu'elle demeure identique chez les afro-américains et augmente de 25,4% chez les personnes d'origine hispanique. Autre constat inquiétant, l'incidence augmente de 45% chez les hommes pratiquant le sexe avec d'autres hommes âgés de 25 à 34 ans. Les infections par le VIH non diagnostiquées ont diminué de 28,4% durant cette période passant de 18,1% à 14,5% en 2015 pour l'ensemble de la population et de 21,3% à 16,7% en 2015 pour le groupe des MSM. Ces diverses constations appellent à trois actions importantes pour réduire l'incidence du VIH au sein de la population des MSM, la plus à risque et la plus 'résistante'. Premièrement, il faut améliorer le dépistage de l'infection au sein de cette population pour les mettre au plus vite sous traitement. Deuxièmement, il faut renforcer les mesures visant à maintenir les patients sous traitement optimal pour parvenir et maintenir une charge virale indétectable. Enfin, il faut élargir le champ d'application de la PrEP chez les patients non infectés mais à risque par leur mode de vie.Ref: Singh S. et al. Ann Intern Med 2018, mise en ligne sur le site le 20/03/2018.