Pour preuve, une étude toute récente, menée par une équipe suisse au sein des centres de référence VIH de la ville de Zurich, observe que 66% des MST dépistées chez des patients diagnostiqués au stade précoce de l'infection étaient asymptomatiques, ce qui souligne l'importance du dépistage systématique de ces infections dès les premiers stades de la découverte d'une infection par le VIH.

Primo-infection VIH: risque élevé de MST

Nos confrères helvètes se sont particulièrement intéressés aux patients diagnostiqués avec une primo-infection VIH parce que cette population est généralement considérée comme fort active sur le plan sexuel, avec souvent des comportements à risque, ce qui les expose d'autant à contracter une MST et à potentiellement infecter leurs multiples partenaires souvent anonymes. Evaluer l'importance de ce problème, surtout l'aspect asymptomatique de ces MST, et mettre à jour certains facteurs de risque permettant de mieux cibler le dépistage étaient les principales raisons pour mettre sur pied cette étude. Durant 18 mois, les investigateurs ont proposé un dépistage systématique de la syphilis et de l'hépatite C sur base d'un échantillon sanguin, de la gonorrhée et du chlamydia sur base d'un triple frottis, anal, urétral et rhino-pharyngien, à tous les participants de l'étude ZPHI (Zurich Primary HIV Infection).

Dépistage trimestriel

Sur les 214 participants, 174, soit 81%, ont accepté le dépistage systématique des MST proposé. Près de 90% étaient des hommes pratiquant le sexe avec des hommes. Au total, 33% des patients dépistés étaient porteurs d'un total de 79 MST dont 66% étaient asymptomatiques. Elles se répartissent comme suit, 51% de chlamydia, 25% de gonorrhée, 19% de syphilis et 3 cas d'hépatite C. Notons que 62,5% des chlamydiae et 53,3% des gonorrhées concernaient la zone anale. Une analyse multivariée a mis en évidence une corrélation positive avec un dépistage MST positif en cas de relation anale exclusivement active durant les trois derniers mois, de relation anale mixte, active et passive, durant les trois derniers mois, de présence de symptômes cliniques de MST et de relations non protégées. De plus, la consommation de drogues non injectables tend à augmenter l'incidence des MST et constitue un autre facteur de risque dont il faut tenir compte pour demander un dépistage. Cette étude montre aussi combien la population des patients diagnostiqués avec une primo-infection VIH sont à risque de MST et de transmission.

En comparant les pratiques sexuelles de ces patients avec celles d'une autre cohorte suisse de patients diagnostiqués et traités depuis longtemps, il apparaît que les patients diagnostiqués avec une primo-infection ont 6 fois plus de risque de pratiquer des relations sexuelles non protégées que les patients VIH chroniques. En conclusion, les investigateurs préconisent un dépistage des MST tous les trois mois pour les patients, symptomatiques ou non, au stade initial de l'infection VIH avec triple frottis, anal, urétral et naso-pharyngien, et ce surtout chez les hommes pratiquant le sexe avec des hommes et à risque de pratiques sexuelles à risque.

Ref: Braun D.L. et al. Clinical Infectious Diseases, publication en ligne 05/10/2017.

Pour preuve, une étude toute récente, menée par une équipe suisse au sein des centres de référence VIH de la ville de Zurich, observe que 66% des MST dépistées chez des patients diagnostiqués au stade précoce de l'infection étaient asymptomatiques, ce qui souligne l'importance du dépistage systématique de ces infections dès les premiers stades de la découverte d'une infection par le VIH.Primo-infection VIH: risque élevé de MSTNos confrères helvètes se sont particulièrement intéressés aux patients diagnostiqués avec une primo-infection VIH parce que cette population est généralement considérée comme fort active sur le plan sexuel, avec souvent des comportements à risque, ce qui les expose d'autant à contracter une MST et à potentiellement infecter leurs multiples partenaires souvent anonymes. Evaluer l'importance de ce problème, surtout l'aspect asymptomatique de ces MST, et mettre à jour certains facteurs de risque permettant de mieux cibler le dépistage étaient les principales raisons pour mettre sur pied cette étude. Durant 18 mois, les investigateurs ont proposé un dépistage systématique de la syphilis et de l'hépatite C sur base d'un échantillon sanguin, de la gonorrhée et du chlamydia sur base d'un triple frottis, anal, urétral et rhino-pharyngien, à tous les participants de l'étude ZPHI (Zurich Primary HIV Infection). Dépistage trimestrielSur les 214 participants, 174, soit 81%, ont accepté le dépistage systématique des MST proposé. Près de 90% étaient des hommes pratiquant le sexe avec des hommes. Au total, 33% des patients dépistés étaient porteurs d'un total de 79 MST dont 66% étaient asymptomatiques. Elles se répartissent comme suit, 51% de chlamydia, 25% de gonorrhée, 19% de syphilis et 3 cas d'hépatite C. Notons que 62,5% des chlamydiae et 53,3% des gonorrhées concernaient la zone anale. Une analyse multivariée a mis en évidence une corrélation positive avec un dépistage MST positif en cas de relation anale exclusivement active durant les trois derniers mois, de relation anale mixte, active et passive, durant les trois derniers mois, de présence de symptômes cliniques de MST et de relations non protégées. De plus, la consommation de drogues non injectables tend à augmenter l'incidence des MST et constitue un autre facteur de risque dont il faut tenir compte pour demander un dépistage. Cette étude montre aussi combien la population des patients diagnostiqués avec une primo-infection VIH sont à risque de MST et de transmission. En comparant les pratiques sexuelles de ces patients avec celles d'une autre cohorte suisse de patients diagnostiqués et traités depuis longtemps, il apparaît que les patients diagnostiqués avec une primo-infection ont 6 fois plus de risque de pratiquer des relations sexuelles non protégées que les patients VIH chroniques. En conclusion, les investigateurs préconisent un dépistage des MST tous les trois mois pour les patients, symptomatiques ou non, au stade initial de l'infection VIH avec triple frottis, anal, urétral et naso-pharyngien, et ce surtout chez les hommes pratiquant le sexe avec des hommes et à risque de pratiques sexuelles à risque.Ref: Braun D.L. et al. Clinical Infectious Diseases, publication en ligne 05/10/2017.