Le combat de Jean Jacques Amy pour un accès large et libre à la contraception et pour un droit des femmes à interrompre une grossesse non désirée remonte à plusieurs décennies. L'analyse actuelle de la situation indique que l'objectif est loin d'être atteint, y compris en Europe, et que la tendance est même à une restriction de ces droits. Il plaide donc pour que l'European Society for Contraception and Reproductive Health étende son action au-delà du domaine scientifique et envisage de mettre en oeuvre des actions "militantes" pour la défense de ces droits.

A la lumière des dernières données scientifiques, des travaux fondamentaux les plus récents et des études cliniques en cours, Kristina Gemzell Danielsson nous laisse entrevoir les progrès à attendre en matière de contraception dans les années à venir. Efficacité améliorée, innocuité renforcée, voies d'administration multipliées sont bien sûr au rendez-vous, mais pointent également le nez des moyens contraceptifs générant conjointement d'autres bénéfices sanitaires et une attention de plus en plus grande est portée au bien être et à l'amélioration de la qualité de vie qui doit aller de pair avec la liberté de procréer.

Dans cette vidéo, notre compatriote Gilbert Donders fait état des multiples visages des rapports non consentis, plaide pour une prévention par élargissement du concept d'éducation sexuelle, revient sur les moyens de prévenir les conséquences les plus fâcheuses de ces rapports en insistant à juste titre sur l'attitude à adopter face aux victimes.Une interview qui montre clairement qu'en pareille circonstances il faut tout à la fois faire preuve de savoir, de savoir faire et de savoir être.

L'objectif de la session "Meet the expert" consacrée à la sélection du système de délivrance intra-utérin de lévonorgestrel le plus approprié à différentes situations cliniques a été l'occasion de revenir sur différents aspects en rapport avec l'efficacité et la sécurité d'emploi, ainsi que des moyens à mettre en oeuvre pour tirer le meilleur profit de chacune des options disponibles en termes de taille et de dose. La genevoise Ana Godinho-Lourenco tire la substantifique moelle de cet atelier animé conjointement avec Diana Mansour de Newcastle upon Tyne. Au programme, taille utérine, saignements et douleurs, dose de lévonorgestrel, expulsion et migration.

Dans cette vidéo, Johannes Bitzer explique et commente une récente enquête menée conjointement chez des femmes et chez leurs médecins. Cette enquête montre que les femmes sont dans l'ensemble plutôt satisfaites du moyen de contraception qu'elles utilisent, mais en même temps souhaitent souvent en savoir un peu plus sur les autres méthodes. Une demande qui laisse soupçonner que le degré de satisfaction exprimé n'est peut-être que le reflet d'une information incomplète sur l'ensemble des options disponibles et appropriées. De fait, il semble difficile d'imaginer quelque chose dont on ne soupçonne pas l'existence et l'on se contente alors de ce que l'on a.

Dans le cadre de la session consacrée aux travaux récents, Gabriele Merki est revenue sur deux publications récentes émanant de l'analyse d'un registre danois qui donne du poids à l'idée que chez certaines femmes, la contraception orale classique peut engendrer une véritable dépression. Une situation rare mais qu'il faut impérativement connaître puisque la solution passe par un changement de type de contraception. Dans cette interview, elle indique aussi qu'au vu de l'ensemble des résultats disponibles, il semble bien que les fluctuations importantes de l'humeur en relation avec la contraception concernent surtout les femmes ayant des antécédents, il y aurait donc une sorte de prédisposition.

L'existence d'un éventuel impact négatif de la contraception hormonale sur la sexualité féminine est un problème qui perturbe les femmes, un sujet qui fait les choux gras de la presse féminine et un débat toujours ouvert parmi les experts.

La grossesse s'accompagne de modifications hémodynamiques, hémostatiques et métaboliques qui s'accompagnent d'une augmentation du risque cardiovasculaire qui est tout particulièrement à redouter chez les femmes porteuses d'atteintes cardiaques, un segment de population qui croît au fil des années.

Lors de sa communication dans le cadre du 15ème congrès de l'European Society of Contraception and Reproductive Health (Budapest 9-12 mai 2018), Oskar Heikinheimo, Helsinki, Finlande (CONSES 09-2), a plaidé la cause de la contraception intra-utérine immédiate, démontrant avec brio et preuves à l'appui, sa faisabilité, son efficacité et son innocuité.

En témoignent les résultats obtenus sur une population de 400 femmes consentantes chez qui un dispositif de contraception intra-utérine (stérilet au cuivre ou distillant du lévonorgestrel a été implanté lors de la césarienne (n=300) ou endéans les 48h d'un accouchement par les voies naturelles (n=100).

Considérant que juguler la croissance démographique et stimuler l'économie étaient des défis politiques urgents dans certaines parties du monde, un modèle a été mis au point pour cerner l'impact que pourrait avoir une implantation adéquate des méthodes contraceptives modernes en termes de fécondité et de croissance économique.

Parents et école doivent unir leurs efforts pour établir une communication efficace en termes de sexualité avec les enfants et adolescents. Une tâche qui n'est certes pas aisée, mais que cette population souhaite ardemment et dont les résultats satisfont dans la majorité des cas aux souhaits exprimés.

L'International Active Surveillance Study - Safety of Contraceptives: Role of Estrogens" (INAS-SCORE) est une large étude de cohorte prospective, contrôlée, non interventionnelle ayant surveillé activement les participants à long terme. Lors du 15ème congrès de l'European Society of Contraception and Reproductive Health (Budapest 9-12 mai 2018), ont été présentés des résultats définitifs de cette étude menée à la demande de l'Agence Européenne du Médicament (EMA).

Le fait que les fils de retrait ne soient pas visibles lors d'un examen au spéculum effectué après mise en place d'un dispositif intra-utérin (DIU) à visée contraceptive est une situation relativement fréquente qui pose notamment la question d'une éventuelle expulsion passée inaperçue.