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Selon une récente étude américaine, le cancer représente près de 10 % des années de vie perdues, toutes causes confondues, pour les personnes vivant avec le VIH, un chiffre qui pourrait être atténué par un meilleur accès aux traitements antirétroviraux d'une part et au dépistage et à la prévention d'autre part.

Que les personnes vivant avec le VIH présentent un risque accru de maladies cardiovasculaires est à présent un fait avéré. Mais comment ce risque est-il pris en considération ? Réponse avec une intéressante étude menée dans trois centres de référence VIH de San Francisco.

Rassurez-vous, la CROI n'a pas été le théâtre d'un remake made in USA du célèbre film de De Funès mais bien celui de la présentation d'une très sérieuse étude clinique évaluant la cuisse comme site alternatif potentiel pour l'administration du traitement antirétroviral injectable CAB/RPV LA chez des patients éprouvant fatigue, lassitude ou intolérance pour les injections traditionnelles dans la fesse ou pour qui ce site constitue une contre-indication (p. ex. présence d'implants fessiers).

La section prévention HIV/AIDS du CDC (Center for Disease Control and Prevention) d'Atlanta a évalué l'impact des mesures sanitaires d'urgence consécutives à la première vague de Covid-19 sur la prise en charge de l'infection par le VIH aux USA.

Présentées dans le cadre du récent congrès virtuel HIVR4P (HIV Research for Prévention), deux études internationales réunissant plus de 4500 volontaires sur quatre continents ont apporté la preuve que des perfusions, tous les deux mois, d'un anticorps neutralisant à large spectre, VRC01 en l'occurrence, permettent de neutraliser certaines souches du virus mais, seul, il ne fait pas le job.

Dernière classe thérapeutique mise sur le marché, les gliflozines (inhibiteurs ducotransporteur sodium-glucose de type 2), ont généré des résultats qui ont largement contribué à la mise en question de certaines de nos pratiques en matière de prise en charge des diabétiques de type 2 avec atteinte cardiaque. C'est tout particulièrement vrai pour l'empagliflozine utilisée dans l'étude randomisée contrôlée de phase 3 EMPA-REG OUTCOME.

Plus d'un tiers des épileptiques sont pharmaco-résistants c'est-à-dire qu'ils présentent toujours des crises malgré deux traitements anti-épileptiques différents correctement dosés et bien suivis. Pour ces patients, et en attendant que l'arsenal thérapeutique se renouvelle, la chirurgie est une solution de choix mais qui demeure nettement sous-utilisée. Une étude récente, menée aux USA, montre que seuls 2 à 6% des candidats potentiels se voient proposer cette solution.

De façon globale, on observe une diminution de 14,8% de l'incidence du VIH aux USA, tous groupes infectés confondus, sur la période allant de 2008 à 2015 sauf pour le groupe de hommes pratiquant le sexe avec des hommes (MSM) et, tout particulièrement, pour ceux de la tranche d'âge comprise entre 25 et 34 ans.

Dans la famille " sclérose en plaques ", les formes progressives, primaires ou secondaires, font figures de parents pauvres sur le plan thérapeutique mais la situation est en train d'évoluer si on se base sur l'avalanche de données cliniques révélées lors du récent congrès de l'ECTRIMS. Parmi les futures options présentées à Paris, intéressons-nous à l'ibudilast qui, au travers des résultats de l'étude SPRINT, apparaît comme un bon candidat pour une stratégie de neuroprotection dans la SEP.

Réduire le handicap, diminuer les lésions et préserver le volume cérébral constituent certainement les objectifs poursuivis par un traitement contre la sclérose en plaques. A ce titre, le siponimod sort son épingle du jeu, comme l'a montré Robert Fox (Cleveland, OH, UA).

Le terme de e-Health recouvre beaucoup de concepts et d'applications, depuis le dossier médical informatisé jusqu'à la communication avec le patient ou entre professionnels par tout moyen électronique. Aujourd'hui, elle prend un nouveau visage centré sur le patient.

Trois études de phase 3, EVOLVE 1 et 2 (galcanezumab) - HALO EM (fremanezumab) - PROMISE -1 (eptinezumab), ont pour la première fois démontré que ces trois anticorps monoclonaux inhibiteurs directs du CGRP réduisent de près de 50% la fréquence mensuelle des crises migraineuses en cas de migraine épisodique et ce, rapidement et en améliorant aussi la fonctionnalité et la qualité des patients.

A 17 ans de distance, deux enquêtes, menées auprès de patients asthmatiques, leurs proches et leurs prestataires de soins dans plusieurs pays européens, aux USA, au Brésil et au Japon, ne montrent que peu d'évolution en termes de prise en charge, d'amélioration de leurs symptômes quotidiens et de qualité de vie. Tous ces patients sont encore et toujours profondément limités dans leur vie sociale, familiale et professionnelle.

Présentée dans le cadre de la première session des Late Breaking Clinical Trials de l'édition 2017 du congrès de l'ESC, jouée à guichets fermés, l'étude CASTLE, pilotée conjointement par l'américain Nasir F. Marrouche (CARMA Center, Salt Lake City, Utah, USA) et l'allemand Johannes Brachmann (Cobourg, Allemagne), clôt (momentanément?) un débat qui, depuis longtemps, agite le monde de la rythmologie, celui du traitement le plus bénéfique de la fibrillation auriculaire (FA) chez des patients présentant une décompensation cardiaque gauche.

En 2016, lors du congrès de l'ESC, le Dr Masato Nakamura (Toho University, Tokyo, Japon) avait présenté les résultats de l'étude NIPPON laquelle concluait à la non infériorité d'une bithérapie antiplaquettaire de courte durée (6mois) par rapport à une bithérapie de longue durée (18 mois) après mise en place d'un stent biodégradable. Il revient en 2017 avec des résultats à long terme et un suivi de 3 ans.

L'étude FOURIER a défrayé la chronique lors de l'ACC qui a eu lieu cette année. Cette fois, Robert Giugliano (Boston, MA, USA) livre de nouveaux résultats au sujet de cette étude majeure tout en nuançant la portée...