Tout sur BPCO

Afin d'évaluer l'impact éventuel de la prescription d'antidépresseurs sur le risque de pneumonies et d'exacerbation chez les sujets atteints de BPCO, une équipe de Nottingham (RA Siraj et al.) a identifié, via le Health Improvement Network, une population de plus 31.000 patients atteints de BPCO ayant reçu au moins une prescription d'antidépresseur et ayant fait une pneumonie ou une exacerbation.

Un récent document d'orientation publié dans le Lancet Respiratory Medicine vise à susciter une réflexion et l'adoption de mesures permettant d'améliorer le diagnostic et le traitement de la BPCO à l'avenir. Un comité composé de 29 spécialistes internationaux de la BPCO a collaboré sur ce document d'orientation pendant plus de quatre ans.

On considère souvent que la BPCO est surtout sévère chez les adultes âgés. Cependant, une étude canadienne de population montre que les adultes âgés de 30, 40 et 50 ans, souffrant de BPCO, présentent une morbidité significative et une surmortalité due à la maladie.

Lorsqu'un patient atteint de BPCO présente des problèmes respiratoires soudains, il faut garder à l'esprit que ce n'est peut-être pas dû à une exacerbation, mais plutôt à une embolie pulmonaire. Une étude prospective multicentrique menée dans sept hôpitaux français entre janvier 2014 et mai 2017 a examiné la prévalence de l'embolie pulmonaire chez des patients atteints de BPCO, hospitalisés en raison d'une aggravation aiguë de leurs symptômes respiratoires.

Cette revue visait à déterminer si certains types d'antibiotiques étaient meilleurs que d'autres pour réduire les exacerbations d'une BPCO, améliorer la qualité de vie (selon le score SGRQ) et réduire les effets indésirables graves. Pour ce faire, on a utilisé les données de deux revues Cochrane précédentes qui ont été mises à jour avec des études supplémentaires.

La prévalence de l'EP (embolie pulmonaire) chez les patients hospitalisés pour exacerbation de BPCO a été recherchée dans le cadre d'une étude transversale multicentrique avec suivi prospectif menée dans 7 hôpitaux français.

L'analyse d'une grande série de patients admis aux urgences et traités dans le cadre de l'actuelle pandémie de Covid-19 à New-York révèle que seuls 0,8% des patients inclus sont porteurs du virus du VIH. Ce chiffre semble confirmer que le VIH ne constitue pas en soi un facteur de risque au nouveau coronavirus puisque la prévalence du VIH dans la population new-yorkaise est de l'ordre de 1,5%. Par contre cette série de cas confirme que les principaux facteurs de risque sont l'HTA, l'obésité et le diabète.

La BPCO a déjà été associée à un risque accru de développer un cancer du poumon. L'association avec le cancer du poumon chez les patients atteints de BPCO qui n'ont jamais fumé n'avait toutefois pas encore été évaluée jusqu'à présent. Néanmoins, il apparaît que jusqu'à 40 % de tous les patients atteints de BPCO n'ont jamais fumé.

Les recommandations au sujet du traitement de la BPCO stipulent que pour un groupe limité de patients qui continuent à souffrir d'exacerbations, en dépit d'autres traitements, une triple thérapie avec LAMA/LABA/ICS peut être envisagée. Toutefois, on ne sait pas encore très bien quelle est la meilleure façon d'identifier les patients chez qui la triple thérapie est la plus indiquée.

La journée mondiale contre la BPCO aura lieu le mercredi 20 novembre prochain. La Belgian Respiratory Society veut sensibiliser les Belges via la presse à cette maladie.

Des études observationnelles ont autrefois suggéré que les bêtabloquants pourraient réduire le risque d'exacerbations et de décès chez les patients atteints de BPCO modérée à sévère. Une étude clinique randomisée prospective l'a à présent examiné pour la première fois. Un total de 532 patients atteints de BPCO, âgés de 40 à 85 ans, a été randomisé au bêtabloquant métoprolol à libération prolongée ou à un placebo.

Chez les patients atteints de BPCO, il est très important de prévenir les exacerbations, car elles peuvent influencer l'évolution ultérieure de la maladie. Les recommandations thérapeutiques sont habituellement rédigées sur la base des résultats d'études cliniques randomisées. Toutefois, la pertinence de ces données est peut-être limitée, parce que les populations des études ne sont pas représentatives de la population générale de patients.

COMPASS (Cardiovascular Outcomes for People Using Anticoagulation Strategies) est un très vaste essai multicentrique international (33 pays, 602 centres, 27.395 patients avec ischémie coronaire ou périphérique) qui a permis de montrer que la combinaison rivaroxaban+aspirine (mais pas le rivaroxaban seul) prévenait mieux la récurrence d'événements cardiovasculaires majeurs que l'aspirine seule, mais au prix d'un surcroît de saignements majeurs (critères ISTH) associés à la prise de rivaroxaban seul ou associé à l'aspirine (JW Eikelboom et al. N Engl J Med 2017; 377: 1319-30).