Le professeur Jean-Yves Reginster tire la substantifique moelle des travaux proposés pour présentation concernant le dépistage et la prise en charge thérapeutique systémique et locale de l'ostéoporose.

A l'heure où les agents ostéoformateurs s'apprêtent à venir renforcer l'arsenal thérapeutique, le professeur Jean-Jacques Body fait le point sur le mode d'action et les résultats à attendre de ces molécules nouveautés thérapeutiques, précise leur place par rapport aux agents antirésorption et discute des atouts et inconvénients respectifs des bisphosphonates et du denosumab.

Le Dr Beaudart a reçu la médaille Herbert A. Fleisch de la Société européenne des aspects cliniques et économiques de l'ostéoporose et de l'arthrose (ESCEO) et de la Fondation internationale de l'ostéoporose (IOF) pour sa contribution majeure au diagnostic et à la prise en charge de la sarcopénie au travers du projet SarcoPhAge.

L'accent a été mis récemment sur la survenue rapprochée de plusieurs fractures vertébrales, un phénomène de cascade qui peut avoir des conséquences sévères. Le travail rétrospectif multicentrique français présenté par Bernard Cortet identifie les principales étiologies potentiellement en cause, en particulier l'ostéoporose secondaire cortico-induite et les interruptions de traitement anti-ostéoporotiques.

Une étude observationnelle suisse permet de mieux cerner le profil des patients à risque de fracture lors de l'effet rebond observé après arrêt du denosumab dans la vraie vie.

La 'Fracture Risk Brussels Epidemiological Enquiry' (FRISBEE) est une étude de cohorte qui évalue prospectivement 3560 femmes ménopausées (âgées de 60 à 85 ans) suivies annuellement pour la survenue de fractures de fragilité (auto-déclaration lors des appels téléphoniques de suivi).

Le diabète de type 2 est un facteur de risque indépendant de fractures de fragilité alors que globalement chez les diabétiques de type 2 la densité minérale osseuse est plus élevée, situation considérée comme un facteur de protection contre les fractures.

L'identification des patients à risque et la prévention secondaire des fractures ostéoporotiques via les "fracture liaison services" (FLS voir encadré) sont actuellement le standard dans la prise en charge de l'ostéoporose. Et il a été montré qu'un traitement était instauré de façon plus fréquente et plus adéquate par les FLS que lorsque le traitement était simplement recommandé au médecin traitant.

Plusieurs incertitudes demeurent en matière d'utilisation des marqueurs du renouvellement osseux d'une part pour évaluer le risque fracturaire en pratique clinique et d'autre part quant à leur indépendance par rapport à d'autres moyens de prédiction du risque.