Bien que la PR soit, en général, une pathologie des populations âgées, la prévalence est aussi non négligeable chez les jeunes adultes, les adolescents et même chez les enfants. Comme cette affection touche en majorité des femmes, il est logique de se poser la question de l'impact de l'affection rhumatismale sur le déroulement de la grossesse, la santé de la mère et celui de l'enfant à la naissance, autant de domaines pour lesquels les données solides sont rares d'où l'intérêt de cette étude menée à Taïwan.
Pour cette étude, les investigateurs ont examiné toutes les données disponibles concernant le déroulement de la grossesse et l'accouchement de près de 1000 femmes dont c'était la première grossesse et qui souffraient depuis plusieurs années d'une PR stable sous traitement.
Les résultats montrent que, chez les enfants de ces femmes, la PR augmente de 65% le risque de présenter un petit poids de naissance, de 41% le risque de prématurité et de 62% celui de présenter une taille plus petite que la moyenne. Pour ce qui concerne la mère, les investigateurs n'ont observé qu'un seul risque majoré associé à la présence d'une PR, celui d' un déclenchement précoce, avant terme, de l'accouchement. Par contre, pas de signal inquiétant pour ce qui concerne la mortalité en couches, les complications cardiovasculaires (éclampsie par exemple), les complications chirurgicales (césarienne entre autre) ou les dysfonctionnements d'autres organes. Dans l'état, les investigateurs recommandent discussion avec la patiente sur les risques potentiels, réflexion, programmation et surveillance rapprochée tant de la grossesse que de la maladie rhumatismale bien que cette dernière ait tendance à s'améliorer puisque, lors de la grossesse, l'organisme ralentit fortement le système immunitaire pour éviter le rejet du foetus. Dans l'état actuel de nos connaissances sur le sujet, la grossesse ne doit donc en aucun cas être découragée.
Ref: Tsai YC et al. OP0135, EULAR 2018.
Pour cette étude, les investigateurs ont examiné toutes les données disponibles concernant le déroulement de la grossesse et l'accouchement de près de 1000 femmes dont c'était la première grossesse et qui souffraient depuis plusieurs années d'une PR stable sous traitement. Les résultats montrent que, chez les enfants de ces femmes, la PR augmente de 65% le risque de présenter un petit poids de naissance, de 41% le risque de prématurité et de 62% celui de présenter une taille plus petite que la moyenne. Pour ce qui concerne la mère, les investigateurs n'ont observé qu'un seul risque majoré associé à la présence d'une PR, celui d' un déclenchement précoce, avant terme, de l'accouchement. Par contre, pas de signal inquiétant pour ce qui concerne la mortalité en couches, les complications cardiovasculaires (éclampsie par exemple), les complications chirurgicales (césarienne entre autre) ou les dysfonctionnements d'autres organes. Dans l'état, les investigateurs recommandent discussion avec la patiente sur les risques potentiels, réflexion, programmation et surveillance rapprochée tant de la grossesse que de la maladie rhumatismale bien que cette dernière ait tendance à s'améliorer puisque, lors de la grossesse, l'organisme ralentit fortement le système immunitaire pour éviter le rejet du foetus. Dans l'état actuel de nos connaissances sur le sujet, la grossesse ne doit donc en aucun cas être découragée.Ref: Tsai YC et al. OP0135, EULAR 2018.
EULAR 2018 - Annual European Congress of Rheumatology