...

Par le passé, plusieurs études ont tenté de répondre à cette question sans vraiment y parvenir. Les données publiées sont hétérogènes chez les patients avec une polyarthrite rhumatoïde tantôt très active tantôt peu active. La tendance actuelle est de penser que l'arrêt du traitement est à risque et qu'une proportion non négligeable de patients peut rechuter. Le débat n'est pas uniquement médical, il est aussi financier.L'arrêt est possible mais... Cette nouvelle étude1 remet un peu les choses en question. Elle a inclus 51 patients avec une polyarthrite rhumatoïde, traités par l'abatacept pendant 2 ans et en rémission objectivée par un DAS28 CRP <2,3. Sur les 51 patients, 34 ont arrêté le traitement et 17 l'ont poursuivi. Avec un recul d'1 an, on observe que 22 patients sur 34, soit 65%, ne sont pas traités par un biologique. Le taux de rémission dans le groupe en arrêt de biologique est identique à celui du groupe qui a poursuivi le traitement. Les 2 groupes ont aussi un score total de Sharp et un score HAQ-DI similaires (0,6, p = 0,92). La proportion de rémissions radiographiques atteint 64,3% sans biologique versus 70,6% avec biologique, une différence non significative. Mais on notera que les patients qui ont un DAS28-CRP inférieur à 2,3 sans abatacept avaient aussi une maladie moins active avec un HAQ-DI et une CRP plus basse.Cette étude démontre qu'avec un recul d'1 an, l'arrêt du traitement est possible chez un certain nombre de patients. Un score HAQ bas et une CRP basse au stade initial peuvent être des éléments prédictifs de rémission. Mais on reste à nouveau avec des maladies hétérogènes et une conclusion incertaine....