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Premier constat : les femmes sportives sont entre 1,5 et 2 fois plus exposées aux risques de rupture du ligament croisé antérieur (LCA) du genou que les hommes. Ce type de lésion peut être sévère et mettre fin à leur pratique voire à leur carrière sportive. Seules 49% des athlètes féminines qui ont subi ce type de dommage ont poursuivi leur parcours. Enfin, même chez les amatrices, les conséquences peuvent être handicapantes : instabilité durable du genou, difficultés dans la marche et arthrite précoce. Autre observation : les jeunes femmes devant subir une reconstruction du LCA sont 18% moins nombreuses à prendre la pilule. Cette découverte laisse à penser que par son action sur les hormones, la contraception orale agit sur le ligament et le protège d'une rupture. De plus, le pic d'incidence des blessures du ligament du genou chez les femmes survient au moment de leur cycle menstruel où les niveaux d'oestrogène sont élevés. Les chercheurs en déduisent que l'hormone sexuelle féminine serait en cause dans cette vulnérabilité ligamentaire. Or, on sait que la pilule contribue à maintenir des niveaux plus bas et plus stables d'oestrogène... D'où l'intérêt, concluent les auteurs de l'étude, d'approfondir les recherches et de conseiller, si les résultats sont confirmés, la pilule aux jeunes athlètes.