L'étude nous vient de nos confrères bataves et, plus précisément, de l'équipe du Dr Evelien van Meel du Generation R Study Group, Centre Médical Universitaire Erasmus (Rotterdam).

Pour les besoins de cette méta-analyse, les chercheurs ont passé au peigne fin les données cliniques et de fonction respiratoire de 37 cohortes de naissance européennes regroupant près de 155.0000 enfants nés entre 1989 et 2013. Pour être inclus dans cette analyse, il fallait que les investigateurs puissent disposer des données concernant les infections respiratoires hautes et basses survenues entre 6 mois et 5 ans ainsi que les données respiratoires fonctionnelles et celles concernant l'asthme durant toute l'enfance. Le suivi varie de groupe en groupe mais, globalement, il s'étend de la naissance jusqu'à l'âge de 15 ans.

Les résultats présentés à l'ERS 2017 montrent que de fréquentes infections respiratoires basses réduisent la capacité respiratoire à l'âge adulte et augmentent le risque d'asthme lequel est multiplié par un facteur compris entre 2 et 4 (selon les groupes) par comparaison au groupe contrôle des enfants sans infections respiratoires basses fréquentes.

Par contre, de fréquentes infections respiratoires hautes (rhume, sinusite, pharyngite, angine, laryngite ou otite) n'altèrent pas la fonction respiratoire mais augmentent le risque d'asthme à l'âge adulte, cependant dans une proportion nettement moindre que pour les infections respiratoires basses puisque le risque d'évolution vers l'asthme n'est augmenté que de 25 à 56%.

Attention néanmoins de ne pas tirer de conclusions trop hâtives de ces premiers résultats, prévient le Dr Van de Meel: "A ce stade, nous ne savons pas si la relation est causale. Il nous faut de nouvelles études pour mesurer la fonction respiratoire et le wheezing de la naissance jusqu'à l'âge adulte pour évaluer si ce sont les infections respiratoires fréquentes qui réduisent la fonction respiratoire et sont précurseurs de l'asthme ou si, au contraire, c'est une diminution précoce de la fonction respiration et le wheezing précoce qui augmentent la fréquence des infections respiratoires. Un peu la problématique de l'oeuf et de la poule. Lorsque nous disposerons de ce type d'information, il nous sera possible de savoir si pour préserver le capital respiratoire à l'âge adulte, il faut traiter plus agressivement et prévenir, via vaccins, les infections respiratoires ou s'il faut plutôt se préoccuper, dès le jeune âge, de préserver une bonne fonction respiratoire."

Ref: Van de Meel et al. Abstract OA499, ERS 2017, Milan.

L'étude nous vient de nos confrères bataves et, plus précisément, de l'équipe du Dr Evelien van Meel du Generation R Study Group, Centre Médical Universitaire Erasmus (Rotterdam). Pour les besoins de cette méta-analyse, les chercheurs ont passé au peigne fin les données cliniques et de fonction respiratoire de 37 cohortes de naissance européennes regroupant près de 155.0000 enfants nés entre 1989 et 2013. Pour être inclus dans cette analyse, il fallait que les investigateurs puissent disposer des données concernant les infections respiratoires hautes et basses survenues entre 6 mois et 5 ans ainsi que les données respiratoires fonctionnelles et celles concernant l'asthme durant toute l'enfance. Le suivi varie de groupe en groupe mais, globalement, il s'étend de la naissance jusqu'à l'âge de 15 ans. Les résultats présentés à l'ERS 2017 montrent que de fréquentes infections respiratoires basses réduisent la capacité respiratoire à l'âge adulte et augmentent le risque d'asthme lequel est multiplié par un facteur compris entre 2 et 4 (selon les groupes) par comparaison au groupe contrôle des enfants sans infections respiratoires basses fréquentes.Par contre, de fréquentes infections respiratoires hautes (rhume, sinusite, pharyngite, angine, laryngite ou otite) n'altèrent pas la fonction respiratoire mais augmentent le risque d'asthme à l'âge adulte, cependant dans une proportion nettement moindre que pour les infections respiratoires basses puisque le risque d'évolution vers l'asthme n'est augmenté que de 25 à 56%. Attention néanmoins de ne pas tirer de conclusions trop hâtives de ces premiers résultats, prévient le Dr Van de Meel: "A ce stade, nous ne savons pas si la relation est causale. Il nous faut de nouvelles études pour mesurer la fonction respiratoire et le wheezing de la naissance jusqu'à l'âge adulte pour évaluer si ce sont les infections respiratoires fréquentes qui réduisent la fonction respiratoire et sont précurseurs de l'asthme ou si, au contraire, c'est une diminution précoce de la fonction respiration et le wheezing précoce qui augmentent la fréquence des infections respiratoires. Un peu la problématique de l'oeuf et de la poule. Lorsque nous disposerons de ce type d'information, il nous sera possible de savoir si pour préserver le capital respiratoire à l'âge adulte, il faut traiter plus agressivement et prévenir, via vaccins, les infections respiratoires ou s'il faut plutôt se préoccuper, dès le jeune âge, de préserver une bonne fonction respiratoire."Ref: Van de Meel et al. Abstract OA499, ERS 2017, Milan.