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ROBERT est l'acronyme de ROflumilast Biopsy European Research Trial, une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, conduite dans 18 centres répartis dans 5 pays. Les patients inclus étaient âgés de 40 à 80 ans et avaient souffert de BPCO et de toux chronique pendant 3 mois au cours des 2 années précédentes. Le VEMS post-bronchodilatateur était compris entre 30 et 80 % de la valeur prédite. Après une période d'inclusion de 6 semaines, les patients (n = 158) ont été randomisés selon un rapport 1:1 vers roflumilast 500 µg 1 x/j ou un placebo, et ce, pendant 16 semaines, en plus de leur traitement bronchodilatateur (les ICS n'étaient pas autorisés). À la semaine 16, il n'y avait pas de différence significative au niveau du nombre de cellules inflammatoires CD8 (obtenues par biopsies bronchiques et induction d'expectorations ; critère d'évaluation primaire) entre le roflumilast et le placebo (HR 1,03 ; 0,82-1,30). Secondairement, d'autres marqueurs inflammatoires ont également été mesurés, notamment les éosinophiles et, dans ce cas, on notait une différence significative : le roflumilast réduisait davantage le nombre d'éosinophiles dans les biopsies bronchiques, par rapport au placebo (rapport 0,53 ; p = 0,046). Le nombre d'éosinophiles diminuait également avec le roflumilast (en valeur absolue et par rapport au placebo) dans les expectorations, mais pas dans le sang périphérique. De ce fait, les auteurs concluent que l'effet du roflumilast en cas de BPCO serait médié par un effet sur les éosinophiles dans les poumons. Signalons encore qu'une aggravation de la BPCO était le seul effet indésirable grave (5 % versus 3 %). Rabe KF et al. Anti-inflammatory effects of roflumilast in chronic obstructive pulmonary disease (ROBERT): a 16-week, randomised, placebo-controlled trial. Lancet Respiratory Medicine 2018; 6(11): 827-36. https://doi.org/10.1016/S2213-2600(18)30331-X