Voici donc une nouvelle pièce suédoise à verser au dossier des cigarettes électroniques. A l'hôpital universitaire Danderyt du célèbre Karolinska Institute de Stockholm, le Dr Magnus Lundback et son équipe ont recruté 15 volontaires sains, de jeunes adultes âgés de 25 ans en moyenne, fumeurs occasionnels (< 10 cigarettes par mois) et n'ayant jamais expérimenté l'e-cigarette auparavant. Le premier jour de l'étude, on leur a demandé de vapoter avec une e-cigarette contenant de la nicotine durant 30 minutes. Le lendemain, ils ont vapoté 30 minutes à nouveau mais, cette fois, avec une e-cigarette sans nicotine, juste aromatisée.

Dans les 30 minutes qui ont suivi la fin du vapotage, les investigateurs ont observé une augmentation significative de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque et de la rigidité artérielle. Par contre, le vapotage sans nicotine n'entraîne aucune de ces modifications cardiaques. Bien évidemment, ces modifications des paramètres cardiaques sont liées à la nicotine et temporaires mais elles sont en tout point identiques aux modifications observées lorsqu'on fume une cigarette.

En conclusion, on peut poser l'hypothèse que l'utilisation prolongée de la cigarette électronique contenant de la nicotine expose aux mêmes risques de rigidité artérielle que le tabac traditionnel et, donc, aux mêmes risques d'AVC, d'infarctus ou d'angor à plus long terme. Des études prospectives, sur le long cours et d'un poids statistique suffisant, seront nécessaires pour passer de l'hypothèse à la confirmation. Il est important que, dès à présent, ces premiers résultats soient connus du public et des professionnels de la santé et, en particulier, des tabacologues car ils soulignent l'importance de rester critique et prudent envers la cigarette électronique, un marché juteux et en pleine croissance qui devrait, selon les prévisions, dépasser celui des cigarettes traditionnelles dans les 5 à 10 futures années. Il ne faudrait cependant pas que, sous prétexte d'aider à la cessation tabagique, les affections cardiaques et respiratoires liées au tabagisme suivent la même ascension. Un comble !

Ref: Lundback M. et al. OA1979, ERS 2017, Milan.

Voici donc une nouvelle pièce suédoise à verser au dossier des cigarettes électroniques. A l'hôpital universitaire Danderyt du célèbre Karolinska Institute de Stockholm, le Dr Magnus Lundback et son équipe ont recruté 15 volontaires sains, de jeunes adultes âgés de 25 ans en moyenne, fumeurs occasionnels (< 10 cigarettes par mois) et n'ayant jamais expérimenté l'e-cigarette auparavant. Le premier jour de l'étude, on leur a demandé de vapoter avec une e-cigarette contenant de la nicotine durant 30 minutes. Le lendemain, ils ont vapoté 30 minutes à nouveau mais, cette fois, avec une e-cigarette sans nicotine, juste aromatisée. Dans les 30 minutes qui ont suivi la fin du vapotage, les investigateurs ont observé une augmentation significative de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque et de la rigidité artérielle. Par contre, le vapotage sans nicotine n'entraîne aucune de ces modifications cardiaques. Bien évidemment, ces modifications des paramètres cardiaques sont liées à la nicotine et temporaires mais elles sont en tout point identiques aux modifications observées lorsqu'on fume une cigarette. En conclusion, on peut poser l'hypothèse que l'utilisation prolongée de la cigarette électronique contenant de la nicotine expose aux mêmes risques de rigidité artérielle que le tabac traditionnel et, donc, aux mêmes risques d'AVC, d'infarctus ou d'angor à plus long terme. Des études prospectives, sur le long cours et d'un poids statistique suffisant, seront nécessaires pour passer de l'hypothèse à la confirmation. Il est important que, dès à présent, ces premiers résultats soient connus du public et des professionnels de la santé et, en particulier, des tabacologues car ils soulignent l'importance de rester critique et prudent envers la cigarette électronique, un marché juteux et en pleine croissance qui devrait, selon les prévisions, dépasser celui des cigarettes traditionnelles dans les 5 à 10 futures années. Il ne faudrait cependant pas que, sous prétexte d'aider à la cessation tabagique, les affections cardiaques et respiratoires liées au tabagisme suivent la même ascension. Un comble !Ref: Lundback M. et al. OA1979, ERS 2017, Milan.